Le Ballet de l’Opéra de Lyon a présenté trois interprétations différentes de Grosse Fuge, la partition musicale contemporaine de Beethoven, au festival d’Adelaide 2020.
Composée en 1825, lorsque Beethoven fut presque sourd, Grosse Fuge est considérée comme “inaccessible, excentrique, rempli des paradoxes et de l’Armageddon”. On dit qu’il soit “diaboliquement difficile de jouer” selon violoniste et compositeur David Matthews. Grosse Fuge est le dernier mouvement du Quartet No. 13 in B-flat major de Beethoven.
Comme on peut s’y attendre d’une partition décrite comme on a dit par-dessus, elle est très ouverte à interprétation. Et dans le spectacle du Ballet de l’Opéra de Lyon au festival d’Adelaide, certes on a vu des interprétations diverses.
En première partie de la soirée, l’interprétation classique de Lucinda Childs, chorégraphe américaine, dont les danseurs s’habillaient en gris dansaient des mouvements de danse qu’on voit normalement dans le ballet classique, comme les arabesques et les déboulés. Les danseurs dansaient en pas de deux. Même si cela était une interprétation classique, les danseuses ne portaient pas de tutu et n’étaient pas coiffées en chignon.
Apres un petit intervalle, on était accueilli par des hommes et des femmes habillés en costume. Ils dansaient encore une autre version et une autre interprétation de Grosse Fuge. Ceci fut plus contemporain. La chorégraphie de la belge Anne Teresa De Keersmaker marche en parallèle avec la composition musicale. En même temps que la musique devienne plus frénétique, les danseurs enlevaient leurs vestes, les chemises relâchées, les manches roulées. Les danseurs couraient à travers la scène et se roulaient au sol. De danser dans un costume doit être tellement restrictif qu’il faut encore plus apprécier leur talent de le faire.
La troisième et la dernière interprétation de Grosse Fuge soit celle de Maguy Marin, danseuse et chorégraphe française. Elle a créé cette danse en 2001 et cette chorégraphie fait partie du répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon depuis 2006. L’interprétation de Marin comprend 4 danseuses toutes habillées en rouge. Cette danse soit bien plus perturbante que les précédentes. Toutes semblaient être tourmentées, comme des marionnettes. Elles dansaient avec des mouvements saccades. Elles donnaient l’impression d’avoir très mal à se lever du sol.
En tout, le Ballet de l’Opéra de Lyon, à travers , nous a présenté trois interprétations distinctes et impressionnantes de la partition difficile de Beethoven. Trois Grandes Fugues du Ballet de l’Opéra de Lyon était une soirée formidable et on espère que la compagnie revienne à bientôt.
🥐🥐🥐🥐 4 CROISSANTS
Matilda Marseillaise était invitée du festival d’Adelaide.
La saison de Trois Grandes Fugues du Ballet de l’Opéra de Lyon au festival d’Adelaide 2020 est terminée. Il ne reste que trois soirs (et deux jours) du festival d’Adelaide! Voyez le programme par ici.
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