Julie Tenret de Cie Focus nous parle de son spectacle Dimanche

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Cie Focus, ensemble avec Compagnie Chaliwaté, vient en Australie pour jouer leur spectacle Dimanche à l’Adelaide Festival. Nous avons parlé avec Julie Tenret de Cie Focus.

 

Cie Focus
Image: Alice Piemme

 

Depuis et quand et pourquoi vous vous intéressez au théâtre?

Enfant mes parents m’emmenaient souvent dans un petit théâtre à Bruxelles appelé « le 140 ». Des compagnies du monde entier y étaient programmés, j’ai pu y découvrir beaucoup de formes théâtrales insolites, c’était fascinant et j’ai su que c’était ce que je voulais faire de ma vie.

 

Depuis 17 ans que je pratique ce métier mettre en scène, écrire des histoires et jouer est l‘expérience la plus confrontante, fascinante et magique.

 

Est ce que vous avez un intérêt particulier pour la marionnette et le théâtre d’objet?

Le théâtre d’objet permet une écriture scénique très proche d’une écriture cinématographique qui me passionne, il permet de jouer avec les différentes échelles, créant des espaces à la fois réalistes et oniriques. Il propose un langage métaphorique et poétique et toujours singulier.

 

La marionnette, quant à elle, est poétique et magique, elle captive instantanément l’attention des spectateurs, elle a l’avantage de pouvoir tout faire tout dire, c’est un espace de liberté infini.

 

Avez-vous de la famille qui travaille dans le théâtre?

Ma soeur Zoé Tenret est scénographe et mon compagnon Joachim Jannin est compositeur et sculpteur, il fait nos marionnettes.

 

Quels sont les points commun entre Dimanche et vos anciens spectacles?

Mes précédents spectacles était également visuels, mélangeant le théâtre d’objet, de marionnette, d’acteur, la vidéo et pour Dimanche le théâtre de geste.

 

Ce nouveau projet s’inscrit dans la continuité de nos recherches respectives.

 

Nous partons de l’intime pour essayer de toucher à l’universel.

 

Sandrine, Sicaire et moi-même avons un langage théâtrale et des influences très proches comme le cinéma de Wes Anderson, Buster Keaton, Jim Jarmusch, Jacques Tati etc.. aussi ça a été naturel de mutualiser nos outils au service de l’histoire qu’on voulait raconter.

 

Nous avons également été entourés d’une équipe artistique solide,  qui ont mis avec nous, tout leur savoir faire au service de ce spectacle.

 

 

Parlez nous de Dimanche de Cie Focus et Compagnie Chaliwaté.

Entre onirisme et réalité, Dimanche est une tragédie/comédie, qui dépeint le portrait d’une humanité en total décalage avec son époque, saisie par le chaos des dérèglements climatiques.

 

Une famille s’apprête à passer un dimanche à la maison.  Autour d’eux tout se transforme et s’effondre, on voit alors se déployer la surprenante inventivité de l’être humain pour tenter de préserver son quotidien jusqu’à l’absurde.

 

Au même moment, sur les routes, parcourant le monde, une équipe de reporters animaliers préparent un documentaire témoignant de la vie des dernières espèces vivantes sur Terre

 

D’où est venue l’idée du spectacle?

Nous savons que ce qui est détruit ne sera pas reconstruit : les glaciers fondus ne seront plus gelés, les forêts amazoniennes ne seront plus remplacées, pas de marche arrière possible, pas d’inversion possible, et ce compte a rebours participe à notre angoisse.

 

Nous trouvions nécessaire de parler du déni et du décalage que nous observions chez nous et autour de nous, entre l’extrême urgence d’agir pour sauver notre planète et la difficulté d’intégrer cette réalité folle dans notre quotidien.

 

Ce qui donne des situations de vie totalement décalées, surréalistes. Le comique dans le tragique.

 

Est-ce que vous souhaitez faire passer un message à travers votre spectacle?

Le théâtre semble agir comme un miroir du monde et nous permet de voir les choses sous un autre angle. C’est une expérience collective qui doit faire rêver, troubler, rassembler, questionner.

 

La question que nous nous posons est quand et comment allons-nous nous insurger contre cette classe dominante délétère? Comment transformer le plomb de l’angoisse en or de l’espérance, nous devons faire quelque chose.

 

Comment pensez-vous que le public Australien va réagir à ce spectacle?

Au pire il s’ennuie et s’endort, au mieux , il  s’évade, rêve, s’indigne et s’insurge!

 


Cie Focus
Image: Alice Piemme

Vous pouvez voir Dimanche a l’Adelaide Festival du 28 fevrier au 7 mars. Le spectacle convient à ceux âgés 9 et plus.

 

Les billets coûtent $59 pour les adultes et $20 pour les enfants sous l’age de 14 ans. Il y a les remises pour les Friends of the Festival, les sous 30 ans, ceux qui ont une concession card et les étudiants

 

Achetez vos billets par ici

https://www.adelaidefestival.com.au/events/dimanche/

 

Lisez aussi notre interview avec la Compagnie Chaliwaté par ici.

 

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Matilda Marseillaise

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