L’exposition Goddess de l’ACMI rend hommage aux femmes de toutes les couleurs, de toutes les sexualités et de toutes les nationalités

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Quel est le point commun entre un court métrage français de 1906 d’Alice Guy-Blaché, Joséphine Baker et Marlene Dietrich ? Elles sont mises à l’honneur dans l’exposition Goddess: Power, Glamour, Rebellion (Déesse : Le pouvoir, le glamour, la rébellion) (exposition Goddess) qui se tient à l’Australian Centre of the Moving Image à Melbourne jusqu’au 1er octobre 2023.

Goddess exhibition
Goddess: Power, Glamour, Rebellion de l’ACMI, photo par Eugene Hyland

L’exposition Goddess célèbre les femmes et les superstars qui ont transcendé les frontières du genre et qui ont façonné leur propre rôle, pris le contrôle de la création et lutté contre un système qui tentait de les exploiter. Elle le fait à travers des moments tirés de plus de 120 ans d’histoire de l’image en mouvement, mettant en lumière des histoires, des personnages et des moments emblématiques.

 

L’exposition comprend des costumes inédits, des croquis originaux, des expériences interactives et des trésors cinématographiques, notamment des tenues emblématiques portées par Marlene Dietrich, Marilyn Monroe, Geena Davis et Margot Robbie. Les femmes présentées dans l’exposition Goddess sont bien plus que les bombes, les starlettes ou les stéréotypées de sirènes de l’écran qui ont été utilisées pour les décrédibiliser.

Goddess exhibition
Goddess: Power, Glamour, Rebellion de l’ACMI, photo par Eugene Hyland

Parmi les liens français de l’exposition Goddess figure un court métrage français de 1906, Les Résultats du féminisme, d’Alice Guy-Blaché. Il s’agit d’une comédie où les hommes élèvent les enfants, repassent et cousent tandis que les femmes fument, boivent et s’attaquent au « sexe faible » en lui faisant des avances obscènes. Le court métrage répond aux craintes que le féminisme ne soit pas une question d’égalité, mais une guerre contre les hommes. Il suggère de manière ludique que les hommes ne toléreraient pas d’être traités de la même manière que les femmes, alors pourquoi voudraient-ils que les femmes le fassent ?

Marlene Dietrich, décorée de la Légion d’honneur, est également mise à l’honneur dans l’exposition Goddess, avec des pièces portées par elle. Il s’agit notamment »

  • des escarpins de smoking Delman en cuir verni et ruban de gros-grain de soie, gracieusement fournis pour l’exposition par le musée FIDM du Fashion Institute of Design & Merchandizing de Los Angeles ; et
  • des boutons de manchette en or 14ct et rubis provenant de la garde-robe personnelle de Marlene Dietrich, gracieusement fournis par la Deutsche Kinemathek – Marlene Dietrich.

 

Marlene Dietrich a tracé sa propre voie, ce qui lui a valu des controverses. C’est Marlene Dietrich qui a donné le premier baiser lesbien au cinéma en portant un smoking. Elle a été réprimandée à Paris pour avoir porté des pantalons. Un prospectus du film Marlene Dietrich et Anna May Wong dans Shanghai Express est présenté à l’exposition Goddess.

Goddess exhibition/ exposition Goddess
Goddess: Power, Glamour, Rebellion de l’ACMI, photo par Eugene Hyland

Une autre femme embrassée par les Français est Joséphine Baker, que l’exposition Goddess célèbre pour avoir armé le glamour. Baker a été la première femme afro-américaine à jouer le rôle principal dans un long métrage, Sirènes des tropiques (1927). Bien que le film et la « danse de la banane » de Baker évoquent les fantasmes coloniaux des Blancs, ses performances parodient la sexualisation des femmes noires.

 

Baker était également une héroïne de guerre pour la Résistance française. Lorsque l’Allemagne a envahi la France pendant la Seconde Guerre mondiale, Baker a utilisé son glamour pour défendre sa nation d’adoption. Après avoir espionné des officiers allemands, elle a fait passer clandestinement des messages top secrets dans ses sous-vêtements, à l’insu de tous. De retour aux États-Unis, elle a refusé de se produire devant des publics ségrégués et a été la seule femme à prendre la parole aux côtés de Martin Luther King Jr lors de la marche sur Washington en 1963.

 

L’exposition Goddess comprend des croquis des costumes de scène de Joséphine Baker, Eric De Juan, 1949 ( courtoisie du Fashion Institute of Technology SUNY, FIT Library Unit of Special Collections and College Archives), et une gravure d’exposition de Michael Ochs, 1951.

 

L’exposition Goddess est une ode aux femmes qui brisent les barrières et les plafonds de verre. Elle sera présentée à l’Australian Centre for the Moving Image jusqu’au début du mois d’octobre 2023.

 

 

INFOS CLÉS POUR L’EXPOSITION GODDESS

QUOI : L’exposition Goddess: Power, Glamour, Rebellion (Déesse : Le pouvoir, le glamour, la rébellion)

OÙ : Australian Centre for the Moving Image, Gallery 4, Lower Ground, Federation Square, Melbourne

QUAND : 5 avril – 1er octobre 2023

COMMENT : Achetez vos billets pour l’exposition Goddess sur le site web de l’ACMI.

COMBIEN: Les prix des billets sont les suivants :

  • Plein tarif : 25 $
  • Tarif réduit : 24 $
  • Membre de l’ACMI : 22 $
  • Famille (2 adultes + 2 enfants) : 65 $
  • Enfant (4-15 ans) : 15 $
  • Groupe (6+) : 22 $ par personne
  • Flexi : 35 $

Goddess exhibition

 

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