The French Carousel propose aux Australiens une sélection artisanale de vins français, soigneusement choisis pour refléter la diversité et la richesse viticole de toutes les régions de France. Fondé par deux amis passionnés, ce projet met à l’honneur des cuvées souvent introuvables ailleurs en Australie, avec une approche résolument humaine, accessible et sincère. Loin des grandes maisons et des étiquettes intimidantes, The French Carousel privilégie les vins de caractère, porteurs d’histoire et d’émotion, pensés pour être partagés. Nous avons discuté avec l’un de ses cofondateurs, Léandre Koch, un ancien danseur professionnel lyonnais, aujourd’hui installé à Sydney, pour en savoir plus sur cette aventure singulière et profondément française. Lisez notre interview avec lui pour en savoir plus et aussi pour un code promo pour mes lecteurs.
Qui sont les personnes derrière The French Carousel ?
The French Carousel est un projet que j’ai cofondé avec Théo, un ami de longue date originaire de Besançon. Nous avons grandi dans deux régions différentes de France, mais avec une passion commune pour les bons produits, le vin, et la culture de l’apéritif. C’est autour de cette idée de partage et de découverte qu’est né le projet.
Aujourd’hui, je continue de faire vivre The French Carousel au quotidien. Je m’occupe de la sélection des vins, de la préparation des commandes, de la communication, du suivi client, et de tout ce qui fait tourner cette aventure. Je travaille avec un réseau de partenaires fiables en Australie pour la logistique, la distribution et les opérations techniques.
Même si je ne suis pas importateur direct, je reste très impliqué dans la relation avec les producteurs. Dès que je retourne en France, je prends le temps de leur rendre visite, de découvrir leurs domaines et leurs nouvelles cuvées. Et le reste de l’année, je reste en contact régulier avec eux par mail ou téléphone. Cela me permet de comprendre en profondeur leur travail et de le retransmettre ici, en Australie, avec respect et précision.
The French Carousel, c’est une sélection artisanale, pensée avec sincérité, dans le respect de ceux qui produisent le vin et de ceux qui le boivent.
D’où en France êtes-vous ?
Je suis originaire de Lyon, une ville où la culture gastronomique fait partie du quotidien. J’ai grandi entouré de tables bien garnies, de bouchons lyonnais, et d’une tradition de convivialité. À quelques kilomètres de chez moi se trouvent les Coteaux du Lyonnais, une région viticole discrète mais pleine de caractère, où le Gamay règne en maître. C’est un cépage que je porte dans mon cœur, pour sa fraîcheur, sa sincérité et son côté accessible.
J’ai aussi des racines familiales en Alsace, où plusieurs membres de ma famille sont vignerons : René et Michel Koch, ainsi que le domaine La Kochinelle, à Nothalten. C’est une région que j’admire profondément pour sa rigueur, sa diversité de cépages, et la précision de ses vins – notamment les Pinots Noirs d’Alsace, que je considère parmi les plus libres et expressifs.
Avez-vous des parcours dans le monde viticole ?
Je n’ai pas de diplôme officiel en œnologie, mais j’ai appris le vin sur le terrain, par l’expérience et par passion. J’ai travaillé dans plusieurs établissements à Lyon : caves à vin, bars à vin, bouchons, et bistrots. J’y ai appris à servir, à conseiller, à écouter les attentes des clients, et à reconnaître les équilibres d’un vin.
Cette formation pratique m’a permis de développer une vraie sensibilité à ce qui fait un bon vin : au-delà des notes techniques, c’est souvent une affaire de sensation, de contexte, et de lien humain. Aujourd’hui encore, je continue d’apprendre au contact des producteurs avec lesquels je travaille.
Que faisiez-vous avant de fonder The French Carousel ?

Avant de fonder The French Carousel, j’ai été danseur professionnel, spécialisé en ballet et danse contemporaine. J’ai quitté le foyer familial à l’âge de 14 ans et j’ai eu la chance de me former avec Patrick Dupond et Leïla Da Rocha, deux personnalités qui ont beaucoup compté dans mon parcours artistique.
Avec le temps, j’ai ressenti le besoin de me réorienter. J’aspirais à un mode de vie plus stable, plus concret, tout en gardant cette exigence et ce sens du détail que la danse m’avait transmis. C’est dans un petit bar à vin à Lyon que j’ai trouvé une nouvelle voie.
C’est là que j’ai découvert le vin autrement. J’y ai appris à en parler, à le servir, à le transmettre. J’ai découvert la richesse du travail des producteurs, le plaisir de conseiller un client, de créer un accord, de raconter une région à travers une bouteille.
Ce bar à vin a été pour moi une révélation. C’est là que ma passion pour le vin est née, et qu’a germé l’idée de créer un jour un projet autour de cette culture que j’aime profondément.
Est-ce que le fait d’avoir quitté le foyer familial pour le ballet si jeune vous a changé ? Ou vous a appris les choses qui vous aident dans la vie ou dans ce business ?
Oui, absolument. Partir si jeune pour se consacrer au ballet m’a profondément marqué. C’est un monde extrêmement exigeant, où la discipline, la rigueur et la constance ne sont pas négociables. On est confronté très tôt à l’effort, au regard des autres, au jugement permanent. Il faut apprendre à encaisser, à écouter, à corriger, à se relever… sans jamais lâcher.
Et puis dans le monde du ballet, décrocher un rôle ne signifie pas que tout est acquis. Il y a toujours un remplaçant. Même une fois le rôle attribué, on continue de répéter sous pression. Si, le jour venu, tu n’es pas concentré, pas là mentalement, pas prêt à tout donner, tu peux être mis de côté instantanément. Il n’y a pas de deuxième chance.
Pour la petite histoire, ça m’est arrivé une fois. On était en répétition générale avant un spectacle à l’Opéra Comique. J’avais obtenu un rôle deux mois plus tôt, et je m’étais préparé à fond. Mais ce jour-là, j’étais ailleurs. Beaucoup de choses se passaient dans ma tête. J’ai décroché pendant la chorégraphie. Le chorégraphe l’a vu tout de suite… et j’ai été remplacé immédiatement. Mon remplaçant est monté sur scène à ma place. Ça m’est arrivé une seule fois, et je me suis promis que ça n’arriverait plus jamais, que ce soit dans la danse ou dans tout ce que j’entreprendrai.
Aujourd’hui, dans mon travail, je garde cette vigilance. Cette capacité à rester concentré, à ne pas se relâcher quand la pression monte, à toujours être là quand ça compte. Et aussi cette idée qu’on ne peut pas tout contrôler, mais qu’on peut toujours être prêt.
La danse m’a aussi transmis une sensibilité, un sens du détail, une recherche d’harmonie que je retrouve aujourd’hui dans le vin. Mon approche est restée la même : créer une émotion juste, sans tricher, et toujours avec sincérité.
Pourquoi avez-vous décidé de fonder The French Carousel ?
The French Carousel est né d’un constat personnel. En arrivant en Australie, j’ai été frappé par la manière dont le vin français était présenté ici : souvent limité à quelques grandes appellations connues, à des produits standardisés, parfois chers, et rarement accompagnés d’une explication claire ou d’un vrai lien avec la culture française.
Mais en France, le vin du quotidien, celui que l’on boit en famille ou entre amis, est beaucoup plus vivant, varié, sincère. Il raconte des terroirs, mais aussi des gens, des traditions, une manière de vivre. Et surtout, il est accessible.
Avec Théo, nous avons donc voulu créer un projet qui permette à un public australien curieux de découvrir cette autre facette du vin français, celle que je connais, que j’aime, et que j’ai eu envie de transmettre ici. Avec des vins que l’on a envie de boire, de partager, de comprendre. Des bouteilles choisies non pas pour impressionner, mais pour créer du lien.
The French Carousel est né de cette volonté de rendre le vin français plus proche, plus lisible, plus vivant, tout en respectant ce qu’il représente culturellement.
Pourquoi le nom The French Carousel ?
On a trouvé ce nom avec Théo, au tout début du projet, quand The French Carousel n’était encore qu’une idée sur le papier. À l’époque, on avait une ambition plus large : on rêvait de proposer du vin, mais aussi du fromage et de la charcuterie. Ce n’est pas encore pour maintenant, mais peut-être un jour.
Et un soir, en discutant au bord de l’Aisne, on a eu cette image du carrousel : quelque chose qui tourne en boucle, avec un rythme lent, rassurant, presque poétique. On s’est dit que notre boucle à nous, ce serait ça : le vin, le fromage, la charcuterie : des produits artisanaux, culturels, vivants. Des choses qu’on partage, qu’on redécouvre à chaque tour.
Pour la petite histoire, je suis retourné récemment à cet endroit, au bord de l’Aisne. Et exactement à l’endroit où on avait eu cette conversation… il y a aujourd’hui un vrai carrousel. Une coïncidence touchante, qui m’a rappelé à quel point ce nom a toujours eu du sens pour nous.

Quelle est la différence entre ce que vous proposez et les autres compagnies qui proposent les vins français en Australie ?
Je pense que la vraie différence, c’est la manière dont le projet est construit : à petite échelle, avec une sélection limitée mais choisie avec attention, et surtout avec une envie de rester accessible. Je ne propose pas une vitrine de prestige, ni une liste interminable de références. Je propose ce que je bois moi-même, ce que je comprends, ce que je peux raconter.
Les vins que je sélectionne ne viennent pas de grandes maisons. Ce sont des cuvées plus discrètes, parfois difficiles à trouver ici, mais qui méritent d’être découvertes. J’échange avec les producteurs, je prends le temps de comprendre leur démarche, et je construis mon offre en fonction de ce lien, même si je ne suis pas l’importateur direct.
Je m’efforce aussi de proposer une expérience plus humaine : chaque client peut me contacter directement, je réponds moi-même aux messages, je prépare moi-même les commandes. Il n’y a pas de service client automatisé. C’est artisanal, au sens noble du terme.
Comment rendre le vin français accessible aux Australiens ?
D’abord, je pense qu’il faut arrêter de parler aux gens comme s’ils connaissaient déjà tout. Le vin français a cette réputation parfois méritée d’être un peu intimidant. Des appellations complexes, des noms en vieux français, des étiquettes codées… C’est passionnant quand on est dedans, mais vu de l’extérieur, ça peut paraître un peu fermé.
Pour moi, rendre le vin français accessible, c’est surtout changer la manière dont on en parle. Être clair. Simple. Pédagogue. Sans jamais être condescendant. Expliquer d’où ça vient, pourquoi ça goûte comme ça, avec quoi le boire… Et surtout, raconter une histoire.
C’est exactement ce que je cherche à faire avec The French Carousel : traduire la richesse du vin français dans un langage que les Australiens peuvent s’approprier. Un langage du goût, du plaisir, du partage. Pas un cours magistral.
Et puis il y a un autre aspect : la sélection. Je fais attention à choisir des vins qui parlent. Qui ont quelque chose à dire. Mais qui restent accessibles, pas seulement en termes de prix, mais aussi dans leur style, leur approche, leur identité.
Récemment, par exemple, j’ai collaboré avec une entreprise spécialisée dans la verrerie, pour organiser une dégustation privée. Le défi était assez unique : il fallait que chaque vin corresponde à l’idée que l’on se fait de son cépage. Ce n’est pas si simple avec les vins français. Il arrive souvent que deux Chardonnay aient des profils radicalement opposés, selon le terroir ou le travail du vigneron. Et pourtant, il fallait réussir à sélectionner des bouteilles qui parlent aux Australiens, en gardant assez de repères pour qu’ils ne soient pas perdus… mais suffisamment de différence pour leur faire découvrir quelque chose de nouveau.
C’est ça, le cœur de ma mission : proposer des vins français, ou faits par des Français expatriés, qui ouvrent la porte à une autre façon de boire. Une autre manière d’aborder le vin. Et même si ce n’est pas toujours évident, je trouve que quand la sélection est juste, les gens sont curieux. Ils ont envie de comprendre. Et ils reviennent.

Quelles régions sont représentées par The French Carousel ?
Je propose des vins issus de toutes les régions de France, sans exception. Je ne m’impose pas de limite géographique. Ce qui compte pour moi, c’est que le vin raconte quelque chose : une histoire, une identité, une émotion.
Si un vin a du caractère, de la sincérité, et s’il peut créer du lien ici en Australie, alors il a sa place dans ma sélection, qu’il vienne de Provence, d’Alsace, du Sud-Ouest ou d’ailleurs.
Et d’ailleurs, si certains lecteurs produisent du vin ou pensent qu’une cuvée mérite d’être découverte ici, je les invite à m’écrire. Je suis toujours curieux, toujours ouvert. C’est aussi comme ça que de belles surprises arrivent.
Comment choisissez-vous les vins que vous proposez ? Qu’est-ce que vous cherchez dans un vin ?
Je cherche avant tout des vins sincères, équilibrés, et plaisants à boire. Un bon vin, pour moi, c’est un vin qu’on termine. Il doit être digeste, cohérent, fidèle à son origine. Je veux qu’il parle à ceux qui le goûtent, sans avoir besoin d’un vocabulaire compliqué pour l’apprécier.
Mais je tiens à préciser que je propose aussi des vins d’exception. Des cuvées rares, parfois confidentielles, qui demandent plus de temps, de concentration, et qui méritent d’être dégustées dans de belles conditions.
L’objectif, c’est d’avoir une sélection vivante et nuancée, avec des vins pour tous les moments : l’apéro du mardi soir comme le dîner du samedi.
Quel est le vin que vous proposez duquel vous êtes le plus fier – par exemple un vin que personne d’autre en Australie propose, ou un vin qui est difficile d’importer ?
Je dirais les vins que je propose sur winesubscription.com.au. Ce sont des cuvées extrêmement difficiles à trouver, voire inexistantes en Australie. On travaille avec une personne en France exclusivement pour cette sélection, qui change tous les mois.
Ce sont des bouteilles que nous avons fait le choix de ne pas vendre sur la boutique en ligne. Elles sont uniquement disponibles par abonnement. On veut préserver leur rareté, et surtout créer une vraie surprise pour les abonnés.
Le mois dernier, par exemple, on a proposé des cuvées rouges, blanches et rosées du Château Les Fontenelles, en appellation Bergerac. Un domaine incroyable, que personne ne propose ici à ma connaissance. Et les retours des clients ont été exceptionnels.
Vous avez dit que vous n’êtes pas importateur mais que par exemple avec les vins sur winesubscription.com.au « On travaille avec une personne en France exclusivement pour cette sélection, qui change tous les mois. » et que vous aimez proposer les vins qui ne sont pas vraiment proposés ici en Australie. Comment achetez-vous ces vins pour la vente si vous n’êtes pas l’importateur ?
Effectivement, je ne suis pas moi-même importateur. Mais je travaille en lien étroit avec une personne en Australie qui l’est, et qui accepte de me faire confiance sur un mode de fonctionnement un peu particulier.
C’est un monsieur passionné, qui travaille habituellement avec des restaurants, pas avec des revendeurs comme moi. Il sélectionne des cuvées très spécifiques, souvent en quantités limitées, et qu’on ne retrouve quasiment jamais dans les bottle shops classiques.
Ce que j’apprécie énormément dans cette collaboration, c’est que c’est un véritable échange. Il ne s’agit pas juste d’un catalogue dans lequel je pioche. On discute des cuvées, on partage des avis, et parfois on se challenge sur certains choix. C’est un dialogue, presque un travail de curation à deux voix.
Pour l’anecdote, j’ai eu ses coordonnées à la Foire aux Vins des Vignerons Indépendants de Lyon en 2023. Ce détail dit beaucoup sur la provenance des vins que je propose. On est sur des circuits courts, avec des vins souvent achetés directement aux producteurs ou via des micro-réseaux. Et c’est ce qui rend la sélection de l’abonnement vraiment unique ici en Australie.
Dites nous vos mariages vins mets préférés avec les vins que vous proposez ?
J’aime les accords qui sont accessibles, faciles à tester à la maison, mais qui fonctionnent vraiment. Quelques exemples que j’adore :
- Un Pinot Noir d’Alsace avec un plat de légumes rôtis, une viande fumée ou une volaille légèrement épicée ;
- Un Gamay bien frais, servi avec une terrine, un pâté en croûte, ou une belle planche de charcuterie ;
- Un blanc du Sud-Ouest sur un fromage de chèvre chaud ou une salade avec des fruits secs et du miel ;
- Un rosé de Bergerac, servi avec une tarte à la tomate ou une cuisine estivale aux herbes fraîches.
Je ne crois pas aux accords figés. Je crois au bon sens, à l’intuition, et au plaisir de tester. Et souvent, c’est dans les surprises que naissent les meilleurs mariages.
Depuis combien de temps êtes-vous en Australie et pourquoi avez-vous décidé de vous installer ici ?
J’ai rencontré ma femme pendant mes études de danse à Bordeaux. On a vécu ensemble en France, à Bordeaux d’abord, puis à Lyon et enfin à Soissons, une petite ville à une heure de Paris. Mais l’Australie faisait déjà partie de notre histoire : j’y étais venu plusieurs fois au fil des années. Je connaissais déjà bien le pays, et j’avais toujours eu un attachement particulier pour sa culture, son énergie, sa façon d’encourager les gens à entreprendre.
Pour être totalement honnête, nous avons décidé de déménager en Australie pour lancer The French Carousel. Le projet a officiellement commencé en juin 2024, avec Théo. On s’était donné un objectif clair : lancer la boutique en ligne en janvier 2025. Et on a plutôt bien tenu nos délais ! Le site a ouvert le 4 février 2025, prêt à recevoir ses premières commandes.
Ma femme et moi avons emménagé à Sydney en septembre 2024, quelques mois avant le lancement officiel, pour préparer tout ça. C’était un gros pari, mais on l’a fait avec le cœur. Et aujourd’hui, je ne regrette rien.
D’autres choses à ajouter ?
J’ai cofondé The French Carousel avec Théo, à une époque où tout était encore à inventer. On a posé ensemble les bases du projet.
Aujourd’hui, je poursuis l’aventure seul, avec la même énergie, les mêmes convictions, et une vision claire de ce que je veux construire. Je développe chaque étape avec attention : les vins, l’abonnement, les événements à venir, les échanges avec les clients.
C’est un projet que je façonne avec le temps, avec patience, et avec beaucoup de sincérité. Et je sais où je veux aller. Je vais y arriver, parce que je suis en train de bâtir quelque chose qui me ressemble, et que je crois profondément à ce que je fais.
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Nous remercions Léandre Koch de The French Carousel pour cette interview.
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