Guy Trinquet est un artiste français basé à Melbourne qui peint principalement des paysages marins. Nous avons discuté avec lui de son art, de son inspiration et des défis que représente le fait d’être un artiste pendant le confinement à cause de la COVID-19 à Melbourne. Il a également été retenu comme finaliste pour le prix d’art paysager le plus prestigieux d’Australie, le Glover Art Prize 2021. Guy Trinquet était l’un des 42 finalistes sélectionnés parmi des centaines de candidats du monde entier !
Avez-vous toujours connu votre côté artistique ?
Le dessin était ma matière préférée à l’école, mais je n’ai pas poursuivi sérieusement avant bien plus tard. À l’école, je dessinais pendant les cours de maths, ce qui me causait souvent des problèmes avec les profs. Je sentais que cela faisait partie de mon parcours et de mon identité. Même si j’ai occupé des emplois plus conventionnels pendant la plus grande partie de ma vie professionnelle, j’ai toujours su qu’un jour je peindrai à plein temps.
En 2014, j’ai ouvert un café français à Melbourne. Les murs étaient nus, alors j’ai décidé de les habiller avec mes peintures. À l’époque, je n’avais même pas de chevalet. J’ai juste posé de grandes toiles sur le sol, je me suis mis à genoux, j’ai peint des scènes de mes souvenirs d’enfance et j’ai accroché les tableaux. Ces peintures ont donné une touche spéciale au café. Les clients demandaient souvent qui était l’artiste et beaucoup de mes tableaux étaient vendus de cette façon. Cela m’a encouragé à peindre encore plus. Après le travail, je rentrais à la maison, je peignais tard dans la nuit et je regardais les démos par internet.
Vous êtes autodidacte. Comment est-ce que vous vous êtes appris les techniques de peinture ?
J’ai travaillé comme maquilleur à Paris et à Melbourne, ce qui m’a permis d’acquérir une bonne connaissance des couleurs. Pour ce qui est de la peinture, j’ai expérimenté différents médiums et matériaux. J’ai également suivi de nombreux cours et testé de nouvelles techniques. Je n’ai jamais abandonné et j’ai continué à m’améliorer.
Quand êtes-vous arrivé en Australie et pour quelles raisons êtes-vous venu ?
Je suis arrivé en Australie en 2005 pour des raisons familiales.
Comment est-ce que la nature vous inspire ?
Être dans la nature, loin du tumulte de la vie urbaine, pour moi c’est comme une méditation. Cela me donne un sentiment de paix. Les couleurs, les bruits et les senteurs de la nature m’inspirent. Lorsque je travaille dans mon atelier, je laisse la porte ouverte et j’entends le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles dans le vent, la pluie sur le toit. Parfois c’est encore mieux que la musique. C’est tout simplement magique. Cela active ma créativité. Le temps façonne mon humeur et ce que je peins.
Vous avez traversé l’Atlantique en bateau deux fois, ce qui vous a donné l’occasion d’observer la clarté du ciel et le roulement des vagues qui sont formées par les tempêtes. Parlez-nous de ces expériences.
Quand je naviguais avec seulement deux ou trois autres membres d’équipage, c’était juste nous au milieu de l’océan. J’étais constamment conscient de la puissance et de la force de la nature, surtout quand l’océan est agité. Les expériences et les souvenirs étonnants de ces moments sont puissants et restent avec moi jusqu’à ce jour. Je me sens profondément liée à l’océan et à la nature. L’odeur et le goût salés de l’océan me rappellent encore des souvenirs vifs de cette époque. C’est probablement la raison pour laquelle je suis toujours attiré par l’océan, même si ce n’est que pour conduire les longs des bords de mer.
Est-ce que vous travaillez sur plusieurs tableaux à la fois ou est-ce que vous travaillez sur un seul tableau avant d’en commencer un autre ?
La plupart du temps, je travaille sur un seul tableau à la fois. Chaque tableau est très personnel et j’ai besoin d’être dans un « état du flux » pour le terminer. Je travaille sur un autre tableau que si je dois attendre des jours ou des semaines pour que les couches sèchent.
Avant de devenir peintre, que faisiez-vous dans la vie ?
À Paris, j’ai travaillé au célèbre Café de Flore à St Germain des Prés avant de me reconvertir comme maquilleur. Lorsque j’ai déménagé à Melbourne, j’étais maquilleur professionnel pour une marque franco-américaine avant d’ouvrir un café français.
Vous habitez à Melbourne. Est-ce que le confinement dû COVID-19 vous a donné de l’inspiration pour peindre ou est-ce qu’étant à l’intérieur vous a empêché d’être inspiré ?
En fait ce n’était pas toujours facile d’être enfermé à la maison pendant le confinement car je ne pouvais pas me rendre en voiture là où j’aurais voulu. Cependant, j’ai aussi découvert des jolis sentiers et des ruisseaux près de chez moi. Heureusement, de la maison on peut entendre les oiseaux constamment, du matin au soir, ce qui me donne le sentiment d’être en pleine nature.
Comme je peins de mémoire et d’émotion, j’ai pu encore beaucoup peindre pendant le confinement. J’ai créé beaucoup de peintures atmosphériques de montagnes brumeuses et de paysages marins lunatiques pendant cette période.
Comment trouvez-vous que les cotes et les plages australiennes sont-elles différentes de celles de la France ?
En tant qu’artiste basé à Melbourne, je ne suis pas loin de la péninsule de Mornington et de la Great Ocean Road. Certaines parties de la Great Ocean Road me rappellent la Bretagne.
Je n’ai pas encore trouvé une mer calme comme la Méditerranée. Je dois encore explorer d’autres parties de l’Australie.
Jusqu’à maintenant, comment vos clients font pour vous trouver ?
De nombreux amateurs et collectionneurs de peinture ont découvert mes toiles de paysages de bouche à oreille, mais aussi par mon site web guytrinquet.com et mon Instagram @guytrinquet.art.
Est-il difficile de prendre en photo vos peintures pour que les photos soient réalistes ?
Toutes mes peintures sont photographiées professionnellement avec des appareils de haute qualité. Les tirages en édition limitée sont imprimés sur du papier d’art de qualité musée en provenance d’Allemagne avec des encres d’archives et ressemblent à l’original.
D’autres choses à nous dire ?
J’aime apprendre aux autres comment développer leur créativité. J’aime leur montrer comment commencer, comment peindre avec audace, les attitudes à adopter lorsqu’on peint et la joie de peindre.
Quand j’avais mon café, j’y donnais des cours de peinture. Je vais bientôt créer de nouveaux cours.
Mes peintures peuvent être livrées dans toute l’Australie et à l’étranger. Vous trouverez des informations détaillées sur mes peintures et mes cours d’art sur mon site web guytrinquet.com et sur Instagram à l’adresse @guytrinquet.art.
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Vous pouvez voir et achetez les tableaux de Guy Trinquet par son site web www.guytrinquet.com. Suivez-le sur Instagram également www.instagram.com/guytrinquet.art
Connaissez-vous votre côté artistique ?