Afrique en Cirque est un spectacle de cirque, danse et music transportives au festival Adelaide Fringe

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La compagnie québécoise Kalabanté Productions a présenté Afrique en Cirque sous le chapiteau de Gluttony, dimanche après-midi, devant une foule de près de 700 personnes. Inspiré de la vie quotidienne en Guinée, le spectacle commence par des hommes qui font avancer un bateau sur la scène et lancent un filet de pêche. Plus tard, nous voyons des marchands vendre leurs marchandises aux touristes – nous – nous entendons “buy one get one free” or “only 1 million” (« achetez-en un, obtenez-en un gratuitement » ou « seulement 1 million ».)

Yamoussa Bangoura est le fondateur de Kalabanté Productions et joue un rôle instrumental (jeu de mots intentionel) dans Afrique en Cirque (à la kora, un instrument à cordes que l’on trouve dans toute l’Afrique de l’Ouest et qui compte 21 cordes pincées. Cet instrument est un peu à mi-chemin entre le luth et la harpe.) À plusieurs reprises dans Afrique en Cirque, Bangoura chante également, et lorsqu’il le fait, c’est un enchantement et un voyage. Nous avons au moins l’impression d’être transportés à WOMADELAIDE, au mieux en Guinée, en Afrique même.

Afrique en Cirque est un mélange d’acrobaties de cirque, de tambours et de danses très énergiques, avec de magnifiques costumes colorés. La joie des artistes est palpable et contagieuse. Il y a beaucoup de sauts périlleux et de culbutes dans les airs. Ils passent facilement du poirier au saut périlleux arrière et aux vols vertigineux dans les airs.

Une femme se tient debout, les pieds sur la tête d’un homme. Étonnamment, il passe de la position debout à la position assise, puis de nouveau à la position debout, tout cela avec elle sur la tête. Une série particulièrement impressionnante de sauts périlleux en l’air est exécutée d’un côté à l’autre de la scène, sautant directement sur les épaules de l’artiste qui se tient de l’autre côté.

Le spectacle est également très comique : une femme montre ses pectoraux au public et un homme la surpasse avec ses bras ondulants. Les artistes masculins dansent de manière effrontée, en se déhanchant et en exhibant leurs derrières. Un jongleur est encouragé à jongler avec de plus en plus de bâtons, même s’il laisse tomber ceux qu’il tient déjà de manière instable ; les autres artistes encouragent le public à prononcer les chiffres en Susu : náání pour 4 et súlí pour 5.

Yamoussa Bangoura on the kora in Cirque en Afrique at Adelaide Fringe 2024 — Yamoussa Bangoura joue le kora dans Cirque en Afrique au festival Adelaide Fringe 2024

Tous les artistes participent à la musique, qu’il s’agisse des tambours très bruyants et très grands joués simultanément des deux côtés – ils sont posés horizontalement dans des cadres en bois – ou des femmes qui agitent le shekere, un instrument dont le son ressemble à celui d’une maraca et qui est une gourde avec des perles tressées dans un filet qui la recouvre.

Nous revenons au bateau de pêche et aux filets et, cette fois, la tente est plongée dans l’obscurité tandis que les artistes pêchent, lançant leurs cannes à pêche au-dessus du public, leurs hameçons étant remplacés par des lumières. La scène est très atmosphérique, renforcée par le son des cigales. Ils démêlent ensuite le filet de pêche et découvrent qu’ils ont attrapé un énorme poisson, mais ce n’est pas un poisson ordinaire et il les effraie en les faisant sortir de scène. Cette créature est un artiste qui peut se contorsionner d’une manière que l’on ne penserait pas possible. Il suscite de nombreux rires de la part des plus jeunes et, à l’occasion, des sons déconcertants de la part des adultes, qui savent que le corps ne devrait pas être capable de se mettre dans de telles positions.

Avec le début du spectacle et le retour à un village de pêcheurs, on avait l’impression que c’était peut-être la fin du spectacle et que ce qui suivrait serait les numéros individuels pour les applaudissements. Au lieu de cela, le spectacle s’est intensifié avec beaucoup d’acrobaties à haute énergie et des danses enthousiastes. Cela a donné l’impression que le spectacle était un peu décousu et que nous aurions pu voir ces numéros répartis plus uniformément tout au long des 60 minutes du spectacle. Ce n’est qu’un petit point et il n’a certainement pas nui à ce qui est un merveilleux spectacle.

Afrique en Cirque est un régal pour les yeux et les oreilles et vous transportera du cœur d’Adélaïde à un village de bord de mer en Guinée. Des instruments africains aux impressionnantes prouesses acrobatiques et contorsionnistes, vous quitterez le spectacle avec un sentiment de fierté et d’admiration.