L’Adelaide Film Festival 2024 commence la semaine prochaine ! Parmi les films, 6 sont entièrement ou partiellement en français. Il y a un documentaire canadien sur le voyage d’un couple à travers la maladie terminale, l’amour et la perte. Une histoire de premier amour dans la campagne belge ; un homme défait de son poste d’officier colonial qui nous entraîne dans un voyage à travers l’Asie de 1917. Une machine à empathie nous permet de découvrir le monde des réfugiés, viscéralement coincés entre l’espoir et le désespoir. D’Afrique, un film sur les événements qui ont conduit à l’assassinat du leader congolais Patrice Lumumba en 1961, la toile de fond culturelle et la bande-son fantastique de cette époque ; et un film qui aborde la restitution culturelle d’objets pillés d’un point de vue africain. Lisez la suite pour découvrir les films.
Pays : Canada
Langue : français
Réalisateurs : Pier-Luc Latulippe et Martin Fournier
Simon et Marianne est une exploration inoubliable de l’amour, de la mortalité et de l’esprit humain. Réalisé par Pier-Luc Latulippe et Martin Fournier, ce documentaire poignant se penche sur l’un des défis les plus profonds de la vie : faire face à une maladie terminale au sein d’une relation. Alors que Simon est aux prises avec un diagnostic de cancer dévastateur, Marianne et lui font face à l’inévitable avec une honnêteté crue, réfléchissant à leur passé commun et à leur avenir incertain.
Le film ne se contente pas de mots pour transmettre la profondeur de leurs émotions. Dans les silences, les regards tendres et les moments calmes, les réalisateurs capturent une profonde intimité. La cinématographie exquise et l’ambiance sonore évocatrice plongent le public dans leur monde, nous permettant de ressentir chaque instant de leur voyage.
Simon et Marianne est une expérience qui nous incite à reconsidérer nos propres vies. Il nous rappelle la fragilité de la vie et l’importance de chérir les moments que nous vivons. C’est un film qui vous accompagnera longtemps après le générique, vous incitant à réfléchir à ce qui compte vraiment.
REMARQUE : Nous n’avons pas pu trouver de bande-annonce pour ce film.
LES FILMS MULTILINGUES À L’ADELAIDE FILM FESTIVAL 2024
En plus du film canadien en français ci-dessus, il y a 5 films multilingues à l’Adelaide Film Festival 2024 où le français est l’une des langues.
Pays : France, Sénégal, Bénin
Langues : français, anglais et fon
Réalisatrice : Mati Diop
Dahomey, lauréat du prestigieux Ours d’or à la Berlinale de cette année, est un film qui résonne bien au-delà de ses cadres. Réalisé par Mati Diop – connu pour le film Atlantiques, primé à Cannes – cette œuvre urgente aborde la question de la restitution culturelle. Le film se concentre sur l’ancien royaume africain du Dahomey, aujourd’hui situé au sud du Bénin, et suit le parcours de 26 objets culturels pillés par la France pendant la colonisation. Ces artefacts ne représentent qu’une fraction des milliers d’objets volés, ce qui met en lumière la lutte permanente pour la justice culturelle.
Le film de Mme Diop retrace le parcours de ces objets et leur donne une voix, mêlant faits et imagination dans ce qu’elle appelle un « documentaire fantastique ». Diop capte un débat animé entre les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi, donnant ainsi un aperçu des perspectives des jeunes Béninois sur la restitution et le patrimoine culturel.
Le film aborde la restitution d’un point de vue africain qui s’adresse à l’universel. Il s’agit d’une œuvre qui exige d’être vue, célébrée et discutée.
Pays : Portugal, Italie, France
Langues : portugais, chinois, thaïlandais, français, birman, vietnamien, philippin et japonais
Réalisateur : Miguel Gomes
Le réalisateur Miguel Gomes (Les mille et une nuits) revient avec un grand voyage à travers l’Asie. À la veille de son mariage en 1917, l’officier colonial Edward s’enfuit impulsivement de son poste à Rangoon, poursuivi par sa fiancée Molly. Il s’ensuit une série kaléidoscopique de rencontres étranges, le film mêlant la fiction et le documentaire, le passé et le présent, la couleur et le monochrome majestueux. Tour à tour fantaisiste, mélancolique et exploratoire, Gomes nous présente de multiples perspectives, ruminant la folie du projet colonial, tout en repoussant les limites de la narration cinématographique dans ce film remarquablement original qui a remporté le prix du meilleur réalisateur à Cannes cette année.
Pays : Pologne, France, République tchèque et Belgique
Langues : polonais, arabe, anglais et français
Réalisatrice : Agnieszka Holland
Tour à tour captivant et poignant, l’un des ensembles les plus réussis de l’année crée une « machine à empathie » pour faire l’expérience du monde des réfugiés, viscéralement coincés entre espoir et désespoir.
Le dictateur bélarusse Alexander Lukashenko a cyniquement mis en place la frontière verte pour accueillir les avions de réfugiés en route vers l’Union européenne, avant d’être repoussés à la frontière polonaise, sans cesse coincés entre les deux pays, avec pour seul espoir de jeunes activistes et d’autres personnes moralement obligées d’intervenir, y compris un garde-frontière occasionnellement sympathique ou un habitant incapable de fermer les yeux.
Une famille de réfugiés syriens en route pour rencontrer un membre de leur famille en Suède et un professeur afghan plus âgé ayant des liens avec la Pologne se retrouvent pions dans cette bataille cruelle entre un dictateur et un régime froid protégeant sa frontière, mais accueillant alternativement d’autres réfugiés européens en provenance d’Ukraine.
30 ans après Europa Europa, où elle racontait l’histoire d’un jeune garçon juif cherchant à survivre, Agnieska Holland, trois fois nominée aux Oscars, nous offre dans ce docudrame l’un des films les plus puissants de l’année. Elle revient sur le thème de la division dans l’âme des Européens, entre une culture du droit et de la démocratie et une culture de l’intérêt personnel inavouable.
Pays : Belgique, France et Pays-Bas
Langues : anglais, français, russe et néerlandais
Réalisateur : Johan Grimonprez
L’un des documentaires les plus acclamés et les plus originaux de l’année, plongeant dans les événements qui ont conduit à l’assassinat du leader congolais Patrice Lumumba en 1961. Soundtrack to a Coup d’Etat mêle magistralement les intrigues politiques à la vibrante toile de fond culturelle de l’époque. Avec la musique de légendes du jazz telles que Nina Simone, Louis Armstrong, Dizzy Gillespie et John Coltrane, la bande originale souligne les émotions et les aspirations intenses de l’époque.
Alors que le Congo accède à l’indépendance, ce changement monumental se heurte à l’opposition farouche des autorités belges et d’autres puissances mondiales, ce qui conduit à l’assassinat tragique de Lumumba. Des images d’archives saisissantes donnent un aperçu viscéral de ce chapitre horrible. Parmi les moments clés, citons la rencontre de Malcolm X avec Fidel Castro, la tournée de Louis Armstrong au Congo et les suites de l’assassinat de Lumumba, avec la puissante protestation d’Abbey Lincoln et de Max Roach devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Soundtrack to a Coup d’État expose les forces malveillantes de la colonisation et résonne avec une pertinence contemporaine, reflétant les luttes durables pour la justice et l’autonomie.
Pays : Belgique et Pays-Bas
Langue : néerlandais et français
Réalisateur :Anthony Schatteman
Lorsqu’Alexandre emménage en face de chez lui, le jeune Elias se rend compte qu’il tombe amoureux pour la première fois.
Dans l’impressionnant premier long métrage d’Anthony Schatteman, cette histoire de premier amour est d’une simplicité trompeuse. Tourné dans la magnifique campagne belge, le jeune Elias (Lou Goossens), 14 ans, mène une vie heureuse. Son père est une star montante de la pop, il a un bon cercle d’amis, il aide à la ferme de son grand-père et il apprécie la compagnie de sa petite amie. Tout cela, bien sûr, jusqu’à ce que de nouveaux voisins emménagent de l’autre côté de la rue et qu’il se lie d’amitié avec Alexandre (Marius De Saeger). Bientôt, Elias doit accepter le fait qu’il tombe amoureux pour la première fois. Young Hearts est un film doux pour tout le monde, sans le traumatisme qui entache souvent les récits de coming out.
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INFOS CLÉS SUR L’ADELAIDE FILM FESTIVAL 2024
QUOI : Adelaide Film Festival 2024
OÙ : Divers cinémas à Adélaïde
QUAND : 23 octobre – 3 novembre 2024
COMMENT : Achetez vos billets via les liens ci-dessus ou, si vous allez voir plusieurs films, vous pouvez acheter des abonnements par ce lien
Combien : Les prix des billets sont les suivants :
Billets individuels pour les sessions standard :
- Plein tarif 25 $.
- Concession et industrie 20 $.
- Groupes de plus de 10 personnes 19 $ par personne
Des abonnements sont également disponibles si vous prévoyez de voir plusieurs films à l’Adelaide Film Festival 2024.
- Abonnement pour 3 films – Plein tarif 59 $
- Abonnement pour 3 films – Concession & industrie 49 $
- Abonnement pour 5 films – Plein tarif 95 $
- Abonnement pour 5 films – Concession & industrie 79 $
- Abonnement pour 10 films – Plein tarif 175 $
- Abonnement pour 10 films – Concession et industrie 145 $
- Gold Pass – Plein Tarif 299 $ (1 ticket pour toutes les projections standard, priorité de standby, et une lanière officielle AFF)
- Gold Pass – Concession et industrie 255 $ (1 ticket pour toutes les projections standard, priorité de standby, et une lanière officielle AFF)
- Platinum Pass – Plein tarif 599 $ (1 billet pour toutes les projections standard et les galas, des invitations à certaines fêtes et événements, la priorité d’attente, un service de réservation de conciergerie, et une lanière officielle de l’AFF).
- Platinum Pass – Concession et Industrie 255 $ (1 billet pour toutes les projections standard et les galas, des invitations à des fêtes et événements sélectionnés, la priorité d’attente, le service de réservation de conciergerie et une lanière officielle de l’AFF).
Quels films irez-vous voir à l’Adelaide Film Festival 2024?