L’Adélaïde Film Festival aura lieu du 10 au 21 octobre. Cette année, plusieurs films à l’affiche ont été filmés en France ou en langue française. Dans cet article, on vous parle des films filmés en France mais qui ne sont pas en français. Dans d’autres articles à paraître dans les jours à venir, on vous présentera des films à la fois français et en français, ainsi que des courts-métrages.
Un film coproduit en France, le Royaume Uni et les États Unis mais en langues anglaise et russe. Il s’agit des derniers jours de Vincent Van Gogh vu par Julian Schnabel, peintre et cinéaste américain. Écrit par Julian Schnabel et le mythique Jean-Claude Carrière (connu pour Belle de Jour et The Tin Drum), ce n’est pas une biographie scientifique. Au contraire, c’est un film au sujet de ce qu’être artiste veut dire.
Vincent Van Gogh est joué par Willem Dafoe. Nous vivons ses derniers jours en compagnie de son frère Théo, joué par Rupert Friend, sa collègue artiste Paul Gauguin, jouée par Oscar Issac et Madame Ginoux, jouée par Emmanuelle Seigner, qui est le sujet des portraits connus de Van Gogh.
Capharnaüm est un film de France, du Liban et des États Unis en langue arabe et qui s été primé à Cannes. Il raconte l’histoire de Zain, un garçon de 12 ans, qui fait de son mieux pour survivre dans les rues de Beirut. Il intente un procès contre ses parents pour être né dans un monde si injuste, où être réfugié sans papiers signifie qu’on peut dénigrer facilement vos droits.
La plupart sont des acteurs dans ce film sont en fait eux mêmes, des réfugiés d’Afrique et du Moyen Orient qui jouent des rôles très proches de leurs propres expériences.
Cold War est un film de France, de Pologne et du Royaume Uni en polonais. C’est la suite de “Ida” qui fût primé aux Oscars. Ce film du réalisateur Pawel Pawlikowski, qui a été primé meilleur réalisateur à Cannes.
Il raconte l’histoire belle d’un amour déchiré dans l’Europe d’après-guerre. On suit Viktor et Zuma qui travaillent dans une troupe de musique folk staliniste et qui connaissent une grande passion. Lorsqu’ils décident de s’enfuir, un échec momentané les met sur les nerfs et les divise fatalement. Cela déclenche leur propre guerre froide personnelle. Mais leur amour dure à travers le rideau de fer jusqu’aux bars de jazz de Paris pendant qu’ils cherchent une façon de réparer leurs vies et leur musique.
https://www.youtube.com/watch?v=c-6fNwbrqto
Un film brésilien, français et portugais, en portugais, par des réalisateurs portugais et américains Gabriel Abrantes et Daniel Schmidt. Il s’agit d’un des films les plus fou et imaginatif de l’année.
Diamantino (joué par le très beau Carloto Cotta) est une vedette portugaise de foot, un peu comme Cristiano Ronaldo. Après avoir perdu son mojo à la Coupe du Monde, Diamantino plonge dans une crise existentielle du type que seul une vedette sportive paumée et surpayée peut avoir. La recherche du sens de la vie l’amène dans une collusion avec des jumelles méchantes, des scientifiques fous, des agents secrets louches et une cabale sinistre. Marquer des buts était beaucoup plus facile!
Une satire de la notoriété et de l’extrémisme politique.
Cinéaste russe, Kirill Serebennikov, actuellement en résidence surveillée pour des accusations douteuses, raconte l’histoire de Mike Naumenko et Viktor Tsoy, qui sont deux personnages musicaux d’une période décrite en tant que “pas tout à fait soviet, pas tout à fait occidentale”. Ces deux se débattent pour trouver un style de musique bien à eux, et une façon de la jouer dans une société qui n’est pas encore prête pour eux. Et puis il y a Natacha, la présence qui suggère que l’amour pourrait faire des ravages.
https://www.youtube.com/watch?v=xPvOHHZPgUE
Wajib est un film venu de Colombie, France, Allemagne, Norvège, Palestine, Qatar et des Émirats Arabes Unis, en arabe.
Il a été primé à Dubaï, en Argentine, en Inde, en France, au Maroc, en Italie, au Kosovo, en Algérie, à Londres et à Locarno.
Ce film raconte l’histoire comique d’un père et de son fils qui passent la journée en roulant autour et à travers la ville palestine de Nazareth en livrant en main propre des invitations de mariage. Abu Shaadi est prof et pragmatique, il a appris à composer avec les frustrations d’occupation et comprend que la vie est un test de résilience. Son fils, Sahdi, a vécu à Rome et grogne contre l’injustice et l’inaptitude qu’il voit partout.
Cette journée en vieille Volvo est faite de rencontres et de débats. Les générations s’affrontent et les liens familiaux et communautaires se voient testés. Saleh Bakri et Mohammed, son fils dans la vie réelle, vous accompagnent dans ce film sage et drôle.
Woman at War est un film venu de France, d’Islande et d’Ukraine, en islandais. Ce film du cinéaste islandais Bendeikt Erlingsson a été très bien reçu à Cannes. Un thriller à la fois economico-dramatico-musico-comédie qui raconte l’histoire d’Halla, une femme d’âge mûr qui mène une double vie en tant que “Femme de la montagne”, activiste environnementale passionnée et saboteuse qui fait tomber des lignes électriques avec l’arc et les flèches. Mais on remet en question sa compagne sournoise lorsque son application d’adoption d’un jeune orphelin est approuvée.
Elle perpétue un attentat final pour porter un coup fatal à l’industrie de l’aluminium mais, bien sûr, les choses n’arrivent jamais comme on l’avait prévu. Un film Intelligent: oui. Convaincant socialement et politiquement: oui! Extremement agreable: oui!
Allez-vous à l’Adelaide Film Festival?