Un diplômé de l’école de clown Philippe Gaulier présente Smile – The Story of Charlie Chaplin au Sydney Fringe 2024

Smile - The Charlie Chaplin Story Photo: Nat Cartney
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Marcel Cole a écrit et jouera dans Smile – The Story of Charlie Chaplin, un hommage à Charlie Chaplin au Sydney Fringe. Marcel est diplômé de l’École Philippe Gaulier. Nous discutons avec lui de son spectacle et de son expérience à l’École Philippe Gaulier en France.

Smile - The Charlie Chaplin Story Photo: Nat Cartney

Bonjour Marcel, vous présentez 2 spectacles au Sydney Fringe, Ukulele Man et Smile – The Story of Charlie Chaplin. Parlez-nous du spectacle Smile – The Story of Charlie Chaplin.

Bonjour Matilda. Alors, Smile – The Story of Charlie Chaplin est exactement cela. C’est l’histoire de la vie de Charlie Chaplin racontée dans le style de ses films. Il y a quelques dialogues, mais dans la mesure du possible, j’ai essayé de raconter l’histoire par le biais d’actions physiques, dans le style d’un film muet.

 

À quoi le public peut-il s’attendre ?

Un spectacle amusant avec une bonne histoire. En tout cas, c’est l’objectif ! Comme le dirait Chaplin, « un tableau avec un sourire – et peut-être une larme ». Et beaucoup de participation du public. Le public fait bel et bien partie du spectacle. Mais ne vous inquiétez pas si ce n’est pas votre truc, évitez simplement le contact visuel et vous n’aurez rien à craindre !

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire un spectacle sur Charlie Chaplin ?

Eh bien, j’ai découvert Charlie Chaplin d’une manière importante lorsque j’étudiais la danse en Nouvelle-Zélande. La bibliothèque de l’école possédait une collection de ses films et j’ai été surprise de constater à quel point j’en savais peu sur lui. Je n’avais aucune idée qu’il avait réalisé des longs métrages, et même des films parlants. Tout ce que je connaissais, c’était ses premières comédies muettes. Bref, je suis devenu un peu obsédé, j’ai lu son autobiographie et depuis, il est l’une de mes plus grandes sources d’inspiration.

 

Puis, après avoir écrit et tourné The Ukulele Man : The story of George Formby, l’inévitable question de savoir qui faire ensuite s’est posée… Je voulais faire quelque chose de plus physique et Charlie Chaplin m’est apparu comme un choix évident. Ambitieux, mais passionnant…

 

Charlie Chaplin était bien sûr britannique, mais il a passé les dernières années de sa vie et est mort en Suisse. Comment pensez-vous que son séjour en Suisse a influencé son travail ?

Oui, mais vous devrez venir voir le spectacle pour connaître toute l’histoire, hihi. Charlie Chaplin était britannique, mais il a fait l’essentiel de sa carrière aux Etats-Unis jusqu’à ce qu’il soit expulsé pour ses sympathies communistes, et c’est alors qu’il a déménagé avec sa famille dans un petit village en Suisse. Mais oui, il a passé les vingt dernières années de sa vie en Suisse et a réalisé deux films pendant cette période. Je pense que le temps qu’il a passé en Suisse était une sorte de retraite, ou aussi proche de la retraite qu’un esprit comme celui de Chaplin ne pourra jamais l’être.

 

Il était toujours très actif, écrivant des scénarios et planifiant de futurs projets de films, mais je pense qu’il a finalement pu se détendre un peu et passer du temps avec sa femme et sa famille. Je ne peux que deviner l’impact que cela a eu sur son travail. Il était principalement un comédien physique et donc, en vieillissant et en commençant à tourner des films parlants (par opposition aux films muets), son style a naturellement changé. Il est également devenu beaucoup plus ouvertement satirique dans ses derniers films, se moquant souvent des tendances excessivement capitalistes de l’Amérique. Cette tendance s’est accentuée lorsqu’il a été interdit de séjour aux États-Unis.

Smile - The Charlie Chaplin Story - photo by Nat Cartney
Photo: Nat Carney

Le spectacle est mis en scène par Mirjana Ristevski. Depuis combien de temps travaillez-vous ensemble ? Comment en êtes-vous venues à travailler ensemble ? Que cherchez-vous dans un(e) metteur/se en scène ?

En fait, Mirjana est une amie de la famille depuis que ma mère était enfant et il existait donc un lien familial naturel bien avant ma naissance. J’ai travaillé avec elle pour la première fois il y a environ cinq ans, lorsqu’elle a mis en scène une pièce écrite par ma mère. C’est une très bonne metteuse en scène et, avec son mari Michael, elle forme une excellente équipe. Mais j’ai vraiment appris à la connaître lorsqu’elle a mis en scène mon spectacle The Ukulele Man pour le Fringe de l’année dernière, et nous avons si bien réussi que je l’ai fait revenir pour mettre en scène mon nouveau spectacle.

 

Qu’est-ce que je recherche chez un metteur en scène ? Quelqu’un en qui j’ai confiance. Un peu comme Chaplin lui-même, je peux me sentir mal à l’aise à l’idée de laisser d’autres personnes prendre des décisions, mais j’ai confiance dans le jugement de Mirjana, et c’est inestimable.

 

À quel public s’adresse ce spectacle ?

Ce spectacle s’adresse à tout le monde. Il s’agit essentiellement d’un spectacle pour adultes, mais dans la tradition des clowns et de la comédie physique, il convient également à toute la famille. Il n’y a pas de contenu réservé aux adultes et, dans la mesure du possible, le spectacle privilégie l’action à l’information. C’est un spectacle pour tous ceux qui veulent voir – et peut-être même participer ! – un spectacle amusant avec une histoire émouvante. Et c’est bien sûr un spectacle à ne pas manquer pour tout fan de Chaplin !

 

Vous avez étudié à l’école française de clowns Philippe Gaulier. Pouvez-vous nous parler de cette expérience ?

Tellement bien ! Oui, j’ai passé de très bons moments en France. C’était incroyablement difficile et j’ai dû faire preuve d’humilité, mais l’école m’a beaucoup appris.

 

Qu’est-ce qui vous a décidé à étudier dans cette école ? Comment votre formation à cette école a-t-elle influencé votre performance et votre écriture ?

J’avais entendu parler du mystérieux maître français du clown, Philippe Gaulier, par un couple d’amis. Et, lorsque j’étais en Europe il y a deux ans, j’ai décidé de voir de qui il s’agissait. J’ai également rencontré quelques étudiants de l’école, qui m’ont semblé être une bande de gens très amusants.

 

Pour moi, l’école a été comme une lueur d’espoir pour le théâtre vivant. C’est un lieu qui célèbre la magie du théâtre d’une manière incomparable avec le cinéma, ce qui, d’après mon expérience, est assez rare ici en Australie. On a souvent l’impression que la scène théâtrale australienne est axée sur le réalisme et l’apparence réaliste, ce qui est très bien mais empêche le théâtre local de rivaliser avec le réalisme des films et le talent des meilleurs acteurs du monde. L’école m’a toutefois rappelé toutes les choses que l’on ne peut faire que sur scène, en particulier la relation avec le public, et c’est pourquoi mon spectacle est très interactif et le public joue un rôle important dans la narration de l’histoire.

 

De plus, après avoir réalisé à quel point on peut s’amuser dans un spectacle, il semble terriblement ennuyeux de revenir à l’écriture d’idées, et donc dans le spectacle, l’histoire n’est vraiment qu’une excuse pour passer un bon moment et un cadre pour tout relier.

Photo: Nat Cartney

Depuis combien de temps écrivez-vous et jouez-vous ? Avez-vous été passionné par les arts dès votre plus jeune âge ? Qu’est-ce qui vous a décidé à poursuivre dans cette voie ?

En fait, je n’écris et ne me produis dans mes fonctions actuelles que depuis quelques années, mais il en aura fallu du temps pour en arriver là. . Mes parents sont tous deux musiciens et artistes, si bien que la musique et le théâtre ont toujours été présents dans ma vie. Un peu comme ma mère, j’ai également eu une grande variété de passions dans le domaine des arts du spectacle et il a donc été très difficile pendant longtemps de choisir la voie à suivre. Pendant longtemps, ma grande passion a été le ballet, et j’ai même étudié à plein temps pendant deux ans dans une école de ballet professionnelle en Nouvelle-Zélande avant de réaliser que le théâtre me manquait et que je ne voulais pas devenir danseuse professionnelle. Je chante aussi et j’ai un penchant pour la comédie. Écrire mes propres spectacles a donc été un excellent moyen de mettre tout cela ensemble. D’une certaine manière, je crée mon propre genre où je peux chanter, danser, jouer et faire rire les gens dans le même spectacle.

 

Pourquoi le public devrait-il venir voir Smile – The Story of Charlie Chaplin au Sydney Fringe ?

Venez et soyez surpris ! J’espère transporter les gens loin de l’ordinaire de la vie quotidienne. Si l’idée d’un spectacle sur Charlie Chaplin et le monde du cinéma muet chatouille votre imagination et vous excite ne serait-ce qu’un peu, n’hésitez pas à venir. Vous ne serez pas déçus !

Nous remercions Marcel Cole pour cet entretien.

 

INFOS CLÉS SUR SMILE – THE STORY OF CHARLIE CHAPLIN

QUOI : Smile – The Story of Charlie Chaplin, un hommage à Charlie Chaplin, au Sydney Fringe 2024.

OÙ : Emerging Artist Share House – Erskineville Town Hall – The Boom Boom Room

QUAND : 19h30 du 10 au 14 septembre 2024

COMMENT : Achetez vos billets par ce lien

COMBIEN: Les prix des billets sont les suivants:

  • Plein tarif 28 $
  • Deadly Tix (billets pour les communautés aborigènes, les Torres Strait Islanders et les autres communautés des Premières  nations) 18,50 $
  • Concession 20 $
  • Groupe de 6+ 24 $ par personne

Avez-vous un film préféré de Charlie Chaplin ? Avez-vous déjà vu l’un de ses films ?

 

Lisez cet article pour découvrir d’autres spectacles ayant des liens avec le français et la francophonie au Sydney Fringe 2024.

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