CRITIQUE: The Daisy Theatre au Sydney Festival

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La semaine dernière on a été voir le spectacle The Daisy Theatre par le Ronnie Burkett’s Theatre of Marionettes. Vous pouvez lire aussi l’interview avec Ronnie Burkett ici.

Quand un spectacle commence par un striptease, on se demande mais qu’est-ce qui peut arriver après!?

Ce début provocateur n’était pas la chose la plus choquante de ce spectacle duquel, apparemment, des gens sont partis au milieu le soir d’avant!

Ronnie Burkett dans The Daisy Theatre donne une vie aux marionnettes. Il nous annonce qu’il y a 40 mais qu’on n’allait pas les tous voir dans ce spectacle. Chaque spectacle est différent du sens qu’il choisit des marionnettes qui vont nous amuser selon son humeur ainsi que cela de la foule.

Après la strip-teaseuse, on fait la connaissance de 2 gens de cirque, un grand homme avec une tendance de perversion et un tout petit avec une petite voix tout mignonne qui a peur de l’autorité de l’autre. Quand l’autre est partie, ce petit nommé Schnitzel, cela n’est jamais expliqué, nous parle de sa vie et qu’il ne se sent pas à l’aise avec les autres et qu’il veut des aigles pour voler. Il nous dit qu’il voit parfois l’homme au-dessus, son créateur, et demande à la foule si nous voulons aussi le voir. Mais bien sûr qu’oui! Schnitzel escale le drapeau pour demander à l’homme au-dessus s’il lui donnera des aigles. Cet homme ne lui répond pas. Le public tombe amoureux de Schnitzel.

Schnitzel sur la droite dans l’image par Prudence Upton

Après Schnitzel, il y a la femme divorcée de Nashville qui nous chante et danse. Sa coutume, comme tous les autres, est très détaillée. Elle est habillée en robe blanc avec des fringues ainsi que de bottes blanches frangées.

Schnitzel est rencontré son créateur au début du spectacle. Maintenant c’est le moment que nous rencontrons Jésus. Il nous explique comment c’est passé son dernier Noël et à quel point il déteste Pâques surtout avec des blagues de son père sans cesse. C’est apparemment à ce moment-là qu’une dame a quitté en pleurant le spectacle le soir d’avant! Jésus nous explique que les commandements les plus importants ne sont pas les 10 qu’on connaît tous mais les commandements 11 à 20 et nous laisse avec le 11ème « ne soit pas un connard ».

Puis c’est à la foule de choisir entre 3 personnages qui vont sortir. C’était proche mais la foule a choisi l’ancienne comédienne de Hollywood qui fait du Shakespeare. Elle décide de faire Romeo et Juliette donc il lui faut un Romeo. Un homme barbu a été choisi et dans une scène qui devient de plus en plus ridicule ils essayent tous les deux de rejouer la scène dernier dans lequel Juliette se réveille et découvre que Romeo s’est tué avec le poison et donc elle décide de se tuer en vrai elle aussi. De refaire cette scène peut-être 8 fois aurait pu devenir trop ennuyant ou agaçant pour la foule mais heureusement ce n’était pas le cas.

Image prise par Prudence Upton

Ronnie Burkett nous avait promis de vaudeville et il a livré cette promesse. Une scène touchante avec un vieil ventriloque endormi et son pantin dans laquelle cette dernière encourage son maître de lui faire parler avait des larmes dans les yeux de la foule – mais cette fois-ci ils étaient des larmes tristes parce que ce pantin nous explique les difficultés et ridicule auxquels ils font face chaque jour.

Ensuite c’est Edna, la vielle dame qui est arrivée sur scène par accident. Elle se croyait dans la salle dernière la scène. Elle nous faisait rire avec ses histoires de CPC (les Commonwealth Pie Championships bien sûr!) mais aussi nous touchait le cœur avec d’histoires des moments entre elle et son mari qui s’est décédé récemment.

Après encore un choix pour la foule – difficile de décider et même après 3 reprises c’était égal entre 2 de 3 personnages proposés. Finalement c’était décidé que cela serait la dame âgée québécoise qui chantera pour nous. Elle aussi avait besoin de l’aide de la foule donc un autre homme, qu’elle se moquait pour son choix de shorts et flip flops pour aller au théâtre, est monté sur scène. De voir l’interaction entre ces deux était trop amusant surtout quand elle parlait des jours où ils faisaient amour. Rougissant, cet homme ne savait pas trop quoi faire ou où regarder! Elle lui demande de faire tourner des roues sur une boîte devant la scène et de là sort un orchestre! Faire tourner de l’autre côté et cet orchestre commence à jouer!

Schnitzel avec son petit ourson. Image par Prudence Upton

Avant de conclure le spectacle on revoit Schnitzel cette fois près d’aller se coucher avec son petit ourson. Il nous parle de courage et de l’amour qu’il ressent pour la foule. C’était un moment très touchant pour tous.

Ronnie Burkett est une vraie merveille! De créer ces personnages, de créer les marionnettes et puis de les donner une vie sans pause et tout seul sur scène pendant 2 heures est vraiment impressionnant. Aussi impressionnant c’est du fait qu’il a pu faire sentir la foule pour ses personnages. Du fait qu’on pouvait se sentir des affinités avec leurs histoires – comme celle d’Edna, la veuve ou les sentiments de Schnitzel, qui ne se sent pas comme les autres. Si vous n’allez voir qu’un spectacle pendant le festival de Sydney, je vous conseille ceci.

Vous avez jusqu’au 26 janvier de voir ce spectacle au Sydney Festival. Tous les soirs sauf le lundi. Billets sont disponibles ici.

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Matilda Marseillaise

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