Erwan Keravec est sonneur breton qui est en Australie pour une série de concerts, notamment 3 concerts au Canberra International Music Festival ce weekend. Il s’interesse à la musique de cornemuse totalement détachée de la culture écossaise ou bretonne On lui parle de la cornemuse écossaise, du biniou breton, de l’improvisation et la musique de Philip Glass parmi d’autres compositeurs.
Donc vous êtes sonneur de cornemuse écossaise, ainsi qu’improvisateur et compositeur. Comment est-ce que la cornemuse écossaise est-elle différente du biniou.
Alors en fait, il faudrait juste élargir un peu plus les cordes de la cornemuse. Si on prend la famille d’instruments. Ce n’est pas un instrument. La cornemuse, c’est une famille d’instruments.
Et tous les instruments à poche, c’est tous les instruments à poche où il y a une réserve d’air qui permet en fait d’alimenter des anches en chant continu.
C’est du souffle continu mais avec une poche à l’extérieur. Et donc là, la cornemuse écossaise, c’est une cornemuse. Donc elle vient d’Ecosse et le biniou, ça veut dire cornemuse en breton en fait. C’est comme on le trouve la gaïta, la gaida. Enfin il y a plein de terminologies, il y a plein de noms qui lui sont donnés suivant les pays où elles, d’où elles sont, mais elles sont toutes différentes. Et leur seul point commun, c’est qu’elles ont un sac.
Par contre, la particularité de la cornemuse écossaise, c’est qu’elle est jouée aussi en Bretagne. Donc on retrouve cet instrument-là, la cornemuse écossaise, on la trouve à peu près partout dans le monde. On en trouve en Australie. Vous avez la cornemuse écossaise. Il y a des très grands pavillons australiens.
Mais la cornemuse, ce même instrument existe en Bretagne, mais c’est une importation qui date d’un peu plus d’un siècle. Les musiciens bretons qui jouaient du biniou ou de la bombarde ont décidé d’importer en fait la cornemuse écossaise pour pouvoir en jouer dans des formes plus grandes. Alors ça a fini par faire un bagad aujourd’hui, mais au départ, c’était juste pour changer d’instrument.
Ah d’accord. Depuis quand est-ce que vous jouez la cornemuse écossaise?
Depuis l’enfance. En fait, j’ai grandi en Bretagne et mes parents étaient très, très impliqués dans le milieu culturel breton. Alors c’était eux. C’était plutôt de la danse et les fêtes populaires aussi. Et du coup, en fait des cornemuses, des binious, des bombardes, moi c’est ce que j’ai vu tout petit. Donc en fait, ce n’était pas comme d’autres ont vu un piano ou une guitare quand il était enfant. Moi, c’était des cornemuses ou des cornemuses et des bombardes.
Et votre frère aussi je crois. Il joue avec vous parfois?
Oui, tout à fait. Lui aussi, il s’est spécialisé sur la bombarde. On joue très régulièrement ensemble.
Ok. Et donc ce n’est pas vraiment vous qui avez choisi l’instrument, c’est plutôt vos parents qui vous ont influencé à le choisir?
Alors, c’est moi qui l’ai vraiment choisi. Mais on était dans un bain culturel qui évidemment favorisait la rencontre avec ce genre d’instrument.
Et pourquoi est-ce que vous avez décidé de faire votre vie avec?
Ouh là, c’est plus compliqué. J’ai passé une partie de mon adolescence dans les bagads donc ce qui correspond au Pipe Bands pour les Ecossais ou les Espagnols. Et en fait, je suis monté dans les niveaux parce que c’est pareil – aussi, comme les Australiens et les Ecossais où il y a le championnat du monde des Pipe Bands – Il y a un championnat de Bretagne, des bagadoù. Donc du coup je suis monté en niveau et au bout d’un moment, je suis arrivé dans un très bon groupe et on s’est retrouvé à faire. À faire une rencontre avec un big band de jazz des Lyonnais : La marmite infernale. Et dans ce cadre-là, je me suis retrouvé à improviser. Donc à improviser librement, sans avoir de mélodie, sans avoir de rythme. Enfin, tout à fait librement.
Et cette pratique-là, en fait, a été une forme de révélation pour moi. Et c’est parce que j’ai commencé à faire ça que j’ai eu envie d’aller, de consacrer du temps à la musique professionnellement, je veux dire. C’est pour développer des projets de musique improvisée et de musique contemporaine que j’ai décidé d’être musicien.
Vous avez débuté au sein du Bagad Roñsed-Mor de Lokoal-Mendon. Est-ce que c’est une grande école?
C’est le groupe dont je parlais juste avant. Un groupe dans une toute petite bourgade au sud de la Bretagne? Aujourd’hui, il doit y avoir 3000 habitants. C’est vraiment tout petit, tout petit bourg mais qui héberge un des meilleurs groupes de Bretagne. Et c’est là que moi, j’ai beaucoup appris. Oui, j’ai appris, et j’ai dirigé ce groupe. Donc j’ai aussi appris à diriger, ce qui est aussi quelque chose d’assez particulier et aussi à être très rigoureux dans l’interprétation de la musique, parce que c’est exactement comme le Pipe Band en fait. Le bagad, c’est vraiment une école d’une grande rigueur, parce que quand on se retrouve à jouer à douze ou quinze cornemuses, il faut être absolument parfaitement ensemble. Donc c’est vraiment une école de la rigueur.
Et vous avez passé combien de temps là-bas?
Je dirais une dizaine d’années.
Ok quand même ! Et la musique que vous jouez, ce n’est pas la musique de cornemuse traditionnelle. Vous faites une recherche sur les sons périphériques, je veux dire les modes de jeu et d’écoute de l’instrument qui sont éloignés de la culture d’origine. Vous la rendez plus moderne? D’où est venu cet intérêt?
Alors, c’est ce que je disais tout à l’heure par rapport au fait d’avoir rencontré les musiciens de jazz, d’avoir commencé à improviser. En fait, un monde, un monde s’est ouvert, en fait, si vous voulez, c’est quelque chose qui m’était très très éloigné. Donc j’ai appris à découvrir cet endroit et j’ai trouvé ça très, vraiment fascinant. Et alors du coup, en arrivant là, en fait, c’est transformer énormément de choses.
Les sons périphériques, en fait, j’ai commencé à les travailler parce que la cornemuse, habituellement, ça sonne fort et ça ne s’arrête pas et qu’évidemment, pour improviser avec d’autres, ce n’est pas forcément facile. Donc il a fallu que je trouve d’autres manières de jouer de la musique.
Puis en fait, après, ce qui m’a intéressé, c’est de savoir est-ce que mon instrument, qui est très, très attaché à sa culture, peut quand même être le vecteur d’une pensée qui ne l’évoque pas dans la pensée de quelqu’un d’autre, qui n’est pas de là et qui peut amener aussi totalement autre chose. Donc je me suis tourné vers des compositeurs contemporains, comme des compositeurs japonais comme Susumu Yoshida. C’est des compositeurs en fait, qui eux, n’ont aucun rapport avec la culture bretonne et qui du coup prennent un instrument pour ce qu’il est et avec ses capacités et le transpose dans leur musique. Et c’est cet endroit-là qui m’intéresse.
Alors je tiens juste à dire qu’en fait, c’est vrai, il y a eu, ce n’est pas vraiment moderniser le mot, parce que, en fait, la musique traditionnelle, c’est une musique qu’on reçoit en héritage. Donc en fait on apprend des générations précédentes et toutes les générations qui sont en jeu, le transforme, interprète, malaxe, modifie la musique qu’ils reçoivent et transmettent par la suite. Donc en fait, il y a cette question de chaîne qui ne s’arrête jamais. Alors évidemment, dans ces chaînes, il y a des endroits qui partent dans tous les sens et qui donnent, qui ne donnent pas suite parce que les suivantes décident de ne pas prendre en fait. C’est donc la notion de modernité n’existe pas parce qu’elle est toujours actuelle. C’est le principe même de la musique traditionnelle, c’est que c’est vraiment la niche de la musique, de la transformation en fait.
Moi, je me considère complètement dans une filiation de commande de sonneurs. Certes, avec ma voix qui m’est propre, mais aujourd’hui, on ne peut pas dire que dans 20 ou 30 ans, d’autres personnes ne prendront pas la même voie que moi et qui donc se serviront et se serviront de ce que moi j’ai pu faire.
Vous venez en Australie et vous allez dans trois villes. Mais je crois que la chose principale pour laquelle vous venez en Australie, c’est le Canberra International Music Festival. Vous allez aussi à Sydney et à Melbourne.
Alors je vais commencer par Sydney. Je rencontre un musicien avec qui je n’ai jamais joué et que je connais depuis maintenant quelques années, et Clayton Thomas, un musicien improvisateur australien que j’ai croisé en Europe très souvent dans des festivals de musique improvisée. Et avec qui je n’ai jamais joué en fait. Et du coup on profite de ma venue pour jouer tous les deux à Sydney.
Et puis effectivement, toute mon équipe, parce qu’on est nombreux, on est 8 musiciens à venir, on se retrouve à Canberra pour effectivement le plus gros des projets qu’on monte à huit, c’est 8 sonneurs pour Philip Glass. En fait, on reprend des pièces de ce compositeur américain avec huit sonneurs, avec quatre cornemuses et quatre bombardes.
Oui, j’allais poser la question à quoi le public peut-il attendre de ce concert-là?
Philip Glass en 1969 a écrit quatre pièces qui sont un chemin de composition, qui partent de quelque chose, comme un peu à l’image de l’histoire de la musique qui part de l’unisson. Donc en fait, ce qu’on pouvait faire d’un point de vue très simple à jouer tous la même chose. Après, il a fait une pièce qui est une musique de quintes, donc en fait avec un écart d’une quinte qui se joue tout du long de la pièce. Puis comme il avait fait ce mouvement-là, qui est vraiment un mouvement parallèle où les deux voix se suivent tout le temps, il a fait une pièce qui s’appelle Music in Contrary Motion où les mouvements s’opposent. Puis il a fait au final une musique, une Similar Motion qui est une pièce vraiment très orchestrale comme une forme de parachèvement de commande de ce chemin de composition et en fait les voix se suivent sans être parallèles.
Et ce qui m’intéressait, c’est de présenter les quatre dans un même concert, ce qui se fait assez rarement en fait parce que même le Philip Glass Ensemble il joue deux pièces, généralement, des quatre, Et là, j’avais envie qu’on présente les quatre pour montrer en fait ce chemin. Et puis aussi pour nous vivre en fait en tant que musicien, cette progression qu’il a pu avoir dans la composition de ces quatre œuvres. Donc en fait, qu’est-ce qu’on a à s’attendre? Enfin, on a à s’attendre quelque chose de très hypnotique en fait.
C’est parce que c’est des petites formes qu’on répète et qui s’agrandissent, qui diminuent. Et puis on passe à une autre et ça ne s’arrête jamais. Donc en fait, en plus, avec la grande qualité qu’ont les cornemuses, on a vraiment de la chance. Ça ne va jamais s’arrêter. Donc en fait, à un moment, on se laisse bercer et c’est une forme de transe en fait.
C’est intéressant. Et parmi les huit musiciens qui viennent, il y a le quatuor sonneurs. qui va faire un concert à Canberra aussi.
C’est ça, oui.
Donc au début, vous avez expliqué que la cornemuse, c’est comme une catégorie presque des instruments de poche. Donc les quatuor Sonneurs est constitué des instruments nés de la tradition bretonne dont la cornemuse, la bombarde, la binioù-kozh et la trèlombarde. Quelles sont les différences entre les ces instruments-là?
Alors, en fait, je vais juste me placer dans un chemin. En fait, il y a quelques années, quand j’ai commencé à m’intéresser à la musique contemporaine, je m’y suis intéressé d’abord seul. C’est à dire que j’ai commandé des œuvres à des compositeurs pour cornemuse solo, en grande partie parce qu’en fait, en Écosse, le comme on la pratique historique de la cornemuse, c’est le solo.
Je voulais aussi que les compositeurs écrivent et aillent vraiment chercher son instrument. Je ne voulais pas qu’il y ait de choses autour qui puissent masquer quoi que ce soit. Donc du coup, le solo, c’est vraiment la manière la plus simple d’appréhender un instrument, d’aller très loin dans la recherche sur cet instrument. Après, j’ai fait des choses, j’ai fait une autre forme où j’étais avec deux chanteurs classiques.

Et puis en fait, arrivé à ce moment-là, j’ai eu envie que ce que moi j’avais fait sur mon instrument, je l’étende à tous les instruments qu’on trouve en Bretagne, dans ce qu’on appelle la tradition sonner. C’est à dire la tradition des sonneurs. Et il s’avère que dans cette tradition, il y en a quatre, un quatuor. S’il y on avait eu cinq, ce serait un quintette, mais en fait il y en a quatre. Alors historiquement, la formule bretonne de la musique, c’est le couple. C’est un duo qui regroupe la bombarde, qui est une sorte de hautbois et le biniou – la cornemuse historique. Donc ça, normalement, la musique bretonne, c’est cette forme-là. C’est le duo qu’on appelle un couple de sonneur.
Après, quand la cornemuse ecossaise est arrivée en Bretagne, le couple était donc seulement dédié au binioù-kozh est devenu possible avec la cornemuse écossaise.
Donc on les distingue de deux manières. D’ailleurs, on parle de couple kozh quand le couple est avec un binioù-kozh et le couple Braz quand la cornemuse est avec la grande cornemuse – parce que braz en breton, ça veut dire grand. Donc c’est la grande cornemuse. Donc il y a ces deux couples. Il est apparu après, après la seconde guerre mondiale. Le bagad, donc, c’est cet orchestre qui regroupe des bombardes et des cornemuses et des caisses claires, des percussions. Au fur et à mesure de l’avancée de cet orchestre est apparu une bombarde qui joue une octave en dessous de la bombarde historique. Cette bombarde a été appelée trelombarde ou bombarde ténor. En fait, elle porte les deux noms donc depuis 30 ans.
C’est pour ça que moi j’ai dit que je considère qu’elle fait partie de la tradition aujourd’hui, c’est que c’est un instrument incontournable, donc, les quatre instruments du quatuor. Du coup, il y a deux bombardes qui sont une sorte de sorte de hautbois et les deux cornemuses, donc le biniou et la cornemuse écossaise.
Et le concert Sonneurs à Canberra, vous avez invité les cuivres et les instrumentistes/les sonneurs du public à jouer avec? Comment est-ce que ça marche? Et est-ce que c’est quelque chose que vous faites souvent?
Alors donc, la musique qu’on joue avec le quatuor, c’est uniquement des pièces commandées spécialement pour ce quatuor. Donc avec des compositeurs, comme pour le solo, il y a plein de compositeurs, il y a là, maintenant, une douzaine à avoir écrit pour nous.
Et dans les douze, il y a un compositeur japonais qui s’appelle Otomo Yoshihide. Et Otomo a composé une pièce très très ouverte. Et d’ailleurs, quand il m’a livré la partition, il m’a dit « et bien Erwan, en fait voilà la partition et tu peux jouer ça de tout seul à 100 musiciens. » Moi j’ai regardé la partition et j’ai fait «Ah oui, d’accord.» Donc nous on la joue au départ à quatre parce que c’était pour qu’on joue avec le quatuor. Et en fait on s’est dit mais si on peut le jouer à 100 comme dit Otomo, et bah essayons.
Donc on a commencé à proposer à des personnes là où on va jouer. Est-ce qu’on est ce qu’on peut travailler cette pièce avec d’autres musiciens? Donc là c’est ce qui va être fait à Canberra, mais aussi à Monash University à Melbourne. On partage avec des musiciens la partition de Otomo Yoshihide. Et qui sont donc il y en a deux de L’octuor, des donc des 8 sonneurs pour Philip Glass, qui font travailler la partition à des musiciens locaux. Et on intègre. Dans le cadre de Canberra, on va intégrer l’interprétation de cette pièce pour le concert du quatuor.
Je me demandais justement comment ça fonctionnait et combien de temps vous avez avec le public pour répéter.
Ils travaillent deux jours avant. On appelle ça des partitions ouvertes qui laissent beaucoup d’interprétations possibles et qui en même temps sont assez précises en fait. C’est ça qu’on essaie de dire avec les personnes qu’on rencontre, les musiciens qui vont travailler cette pièce, c’est qu’il faut trouver à chaque fois ce qu’on en fait. Ce qui m’intéresse, moi, à propos de ça, ce n’est pas tant que les musiciens jouent et que moi je pense de la pièce parce que on le fait déjà, mais c’est plutôt qu’ils trouvent aussi et qu’ils trouvent avec nous qu’eux ils ont envie de dire ce que ça leur évoque. C’est ça que c’est ça qui est vraiment intéressant en fait, c’est de dire ben voilà, si vous si vous recevez ça d’Otomo Yoshihide, vous faites quoi? Et c’est ça qui est intéressant.
Et vous faites un troisième concert à Canberra, qui est gratuit aussi comme Sonneurs qui s’appelle Whitewater. Dans la description il est dit que vous avez le but de montrer que la cornemuse est un instrument universel. A quoi le public peut-il attendre de ce concert?
Alors Whitewater, c’est un solo que j’ai commencé à travailler. C’est ma musique et c’est toute la base de tout ce que je vous raconte depuis tout à l’heure, c’est le fait que, à un moment, en solo, j’ai décidé de travailler cette idée: pourquoi la cornemuse ne pourrait pas être décalée de son origine culturelle et exposée autrement? Et donc ça veut dire penser la musique totalement détachée de la culture écossaise ou bretonne. Et donc j’ai commencé par en faire un premier solo qui s’appelle Urban Pipes. J’en ai fait un deuxième qui s’appelle donc Urban Pipes Deux. Et là, cette année, je viens d’enregistrer donc un troisième qui s’appelle Whitewater, dans l’idée de tourbillon qui n’arrête pas, qui tourne, qui tourne, qui tourne, qui tourne, qui tourne, qui tourne, qui tourne. Et du coup, que les choses à l’intérieur, se transforment en permanence. Donc parce que on veut un tourbillon dans un torrent, on va apercevoir un bout de bois un bout de feuille. Donc en fait il se transforme et ça devient différent. Et puis c’est un autre morceau en fait. Mais, vraiment quelque chose qui n’arrête pas d’avancer. Ça n’arrête pas d’avancer.

Donc, c’est une musique qui fonctionne par l’arrivée successive d’événements qui deviennent de plus en plus importants. Et donc l’idée, c’est que je suis aussi en mouvement, je suis aussi en interaction avec ce que je vois. Donc en fait, je découvre mais je ne sais pas encore. On a convenu avec Canberra un endroit où j’allais jouer, mais moi je ne le connais pas encore. Donc en fait, je vais arriver le matin même et je vais décider ce que je vais jouer.
Ça fait quasiment 20 ans que je joue solo. Je les ai joué plus de 100 fois, enfin avec avec cette idée-là, je ne sais pas exactement cette musique, mais cette idée-là et cette idée de cette cornemuse déplacée. J’ai plein d’outils avec ça aujourd’hui et des outils qui me servent à dire aujourd’hui ça va être quoi? Surtout, j’avais toujours un peu de surprise, même pour moi.
Donc c’est un peu improvisé dans le sens où vous allez décider le jour même.
À l’intérieur du jeu, je peux improviser des parties. Il y a des choses que je fais et je ne sais jamais vraiment complètement ce qui va se passer.
Pourquoi le public d’Australie doit-il venir voir ces concerts?
Alors comme je vous l’ai dit tout à l’heure, mon instrument, la voix, la cornemuse écossaise, elle est jouée en Australie. Donc, je pense que vous connaissez vous ; cet instrument vous est familier. Mais par contre, ce que l’on va vous présenter peut-être une surprise pour vous je pense. C’est cet endroit-là que j’espère, les Australiens vont être séduit par ça. Cet instrument que vous connaissez bien, on peut jouer quelque chose qui vous n’est peut-être pas si familier que ça, bien que ça reste dans cette optique-là, et ça reste dans une culture qui est assez proche. Pour autant, il peut y avoir des belles surprises, je pense.
Est-ce que vous êtes déjà venu en Australie?
Non, ça sera la première fois.
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Nous remercions Erwan Keravec pour cette interview. Comme vous voyez avec Erwan Keravec, la cornemuse n’est certainement pas un vent du passé.
INFOS CLÉS POUR LA TOURNÉE AUSTRALIENNE D’ERWAN KERAVEC
QUOI: Des concerts par le sonneur Erwan Keravec
OÙ, QUAND ET COMMENT :
3 mai Canberra : 8 SONNEURS POUR PHILIP GLASS @ Canberra International Music Festival Achetez vos billets par ici
3 mai Canberra : WHITEWATER – Erwan Keravec solo @ Canberra International Music Festival – CONCERT GRATUIT. Plus d’infos par ici
4 mai Canberra : SONNEURS @ Canberra International Music Festival – CONCERT GRATUIT. Plus d’infos par ici
5 mai Melbourne : 8 SONNEURS POUR PHILIP GLASS @ Melbourne Recital Centre – Achetez vos billets par ici
6 mai Melbourne : Erwan Keravec solo @ Make It Up Club – Plus d’infos par ici
8 mai Melbourne : Lunchtime Concert series : Erwan Keravec & Monash Winds @ Monash University – Plus d’infos par ici