INTERVIEW: Deviant Women: Julie D’Aubigny à l’Adelaide Fringe

Reading Time: 8 minutes

Lauren et Alicia ont un podcast fantastique nomme Deviant Women. Comme vous pouvez deviner du nom, tous les 15 jours, ils racontent l’histoire d’une femme historique déviante. Pour savoir plus à propos du podcast, cliquez ici.

Maintenant les femmes vont aller plus loin avec le podcast dans leurs spectacles à l’Adélaïde Fringe. Leur spectacle est un des spectacles qu’on vous a conseillé dans notre liste de 20 évènements à voir à l’Adélaïde Fringe.

Leur premier spectacle aura lieu le 26 février et sera au sujet de femme française Julie D’Aubigny, aussi connue comme La Maupin, vu que l’autre le 14 mars est au sujet de la Russe Madame Blavatsky.

 

Comment le podcast Deviant Women a commencé?

Alicia: Oh ça c’est Lauren.

Lauren: C’est moi qui écoute les podcasts. En gros, nous venons tous les deux d’une formation d’écriture créative et littéraire et on s’intéresse à la recherche de la féminité subversive, les femmes historiques et les femmes archétypes. Ayant écouté beaucoup de podcasts, je commence à penser « je crois que nous pourrions faire ça ensemble »

Alicia: Et je disais « seulement si je ne dois pas faire les trucs technologiques mais oui je te joindrai« .

 

Donc vous étudiez ensemble à l’université? 

Alicia: Oui dans l’écriture créatif à Flinders.

Lauren: On s’intéresse beaucoup dans la mythologie révisionniste et notre écriture parle de ça.

Alicia: Racontant des histoires des femmes dans un contexte féministe et regardant des femmes au lieu de victime et monstre. C’est de réfléchir à propos des complexités et les conditions sociales.

 

Quand est-ce que vous avez commencé le podcast?

Lauren: C’était en février 2017 qu’on avait le lancement du podcast.

 

Comment trouvez-vous les femmes desquelles vous parlez tous les 15 jours? 

Alicia: Parfois ce sont des femmes dont on a entendu parle et elles sont restées dans le subconscient donc ça nous donne une bonne raison de les étudier à fond. Mais parfois c’est qu’on cherche quelqu’un d’un genre spécifique, par exemple on se dit qu’une pirate serait bien.

 

Donc comme un thème?

Alicia: Oui. Donc on penserait aux pirates intéressantes desquelles on pourrait en parler.

Lauren: Et en s’assurant qu’on ne parle que des femmes blanches Victorienne parce que nous avons la tendance de faire ça. Elles sont très présentes dans nos recherches qui font que nous pensons d’abord aux femmes du 19ieme siècle en Angleterre, les Etats Unis ou l’Australie. Donc parfois il s’agit de chercher consciemment à trouver des femmes desquelles on n’en pensera pas automatiquement.

Alicia: Et c’est aussi parce qu’il y a des certaines périodes d’histoire dans lesquelles l’histoire des femmes a commencé d’être plus important ou que les femmes sont devenues des gens desquelles on en parlerait ce qui fait que leurs vies ont été mise en documents. Une des raisons claires pour laquelle on revient toujours au 19ieme siècle c’est parce qu’a cette époque il y avait une grande explosion des femmes qui documentent leurs vies par des journaux et les lettres et ceux-ci ont survécu donc on puisse les regarder pour en faire des recherches. Donc cela fait que cette période d’histoire, et aussi pour les anglophones, est très accessible.

Lauren: Surtout parce que vous pouvez avoir leurs propres voix. Des voix à la première personne.

Alicia: On aime lancer un défi de chercher des femmes desquelles leurs histoires sont beaucoup plus difficiles à trouver.

 

Qui ne sont pas connues par tout le monde.

Alicia: Exactement.

 

Alors pourquoi Julie D’Aubigny pour le spectacle a l’Adélaïde Fringe?

Lauren: Elle est incroyable!

Alicia: Encore, je pense que c’était toi qui avais suggéré Julie D’Aubigny.

Lauren: Je l’ai découverte. Je ne sais plus comment je l’ai découverte mais elle était une des figures qui continuait à revenir à l’esprit. Donc quand on parlait de faire un spectacle à l’Adélaïde Fringe, on pensait qu’elle a le genre de personnalité qui marcherait. Elle est haute en couleurs et elle avait tant d’aspects a sa vie donc on pensait qu’elle serait un bon choix à s’animer d’une façon plus vif que dans le podcast.

Alicia: Oui. Et elle était une des femmes dont je n’ai jamais entendu parler mais quand je commençais à faire des recherches, j’étais surprise de découvrir autant. Il y a beaucoup d’information à propos d’elle. Beaucoup de l’info sont spéculatifs et il y a des versions différentes donc en créant le spectacle, on a dû choisir quelles histoires et quelles versions de ces histoires seront les plus dramatiques et amusantes.

Lauren: On va être francs du fait qu’il s’agit d’un mélange entre les faits historiques et la légende. Beaucoup de sa biographie est légende et il est difficile de connaître ce qui est fait et ce qui est fiction. On va tous mélanger et cela fait une partie du plaisir: La Légende de Julie D’Aubigny.

Image prise du site web Bad Ass of The Week

Comment décrivez-vous Julie D’Aubigny ou La Maupin comme on la connaît aussi?

Alicia: Une bisexuelle de cape et d’épée!

Lauren: Je crois qu’elle est aussi des autres adjectives qui ne sont pas sur le poster! Extrêmement sûre d’elle et d’une forte volonté. D’avoir la vie qu’elle a mené, elle n’aurait pas faire tapisserie. Elle aurait dû être très assurée, effrontée, et très scandaleuse. Elle était aussi une femme très mélodramatique et cherchant à attirer l’attention.

Alicia: Je pense que du perspectif historique, il s’agit aussi de son enfance parce qu’elle a passé son enfance parmi les garçons de page de Versailles. Toutes ces choses grandioses. Donc je crois qu’étant une jeune fille elle aurait voulu faire partie de tout ça qui aurait pu la motiver à devenir quelque chose plus grande de ce qu’elle était. Je reviens encore à « de cape et d’épée ». Il s’agit d’une phrase très pirate.

Lauren: Elle faisait beaucoup de combat à l’épée. Elle aurait du être forte physiquement et surtout par rapport aux autres femmes qui ne faisait pas vraiment de l’exercice. Elles dansaient un peu mais c’est tout. Il ne fallait pas la sous-estimer.

 

Et on la connaissait aussi comme La Maupin parce qu’elle s’est mariée à M. Maupin…

Alicia: Oui Maupin, un percepteur vieux et ennuyant!

 

Elle aurait donné du piquant à sa vie

Alicia: En fait il l’a laissé pendant qu’il partait travailler en tant que percepteur à Toulouse ce qui lui a donné la liberté de faire ce qu’elle voulait.

Lauren: Oui elle a la bague donc elle avait tout la liberté d’être une femme mariée mais sans la responsabilité.

Alicia: Il était la meilleure chose qui pourrait l’arriver sauf qu’il n’était pas vraiment quelque chose qui lui est arrivé parce qu’il était là et puis il était parti.

 

Qu’est-ce que le public doit attendre du spectacle à l’Adélaïde Fringe?

Alicia: Des perruques!

Lauren: Des combats à l’épée terribles!

Alicia: On fait vraiment bien le pub n’est-ce pas!? Le public peut s’attendre, comme Lauren a dit avant, a qu’il y aura des informations historiques instructives.

Lauren: C’est un spectacle historique mais avec du flair et de la mise en scène.

Alicia: et parce qu’il y a des parties de sa vie qu’on ne connaît pas, on joue avec ce qui fait qu’il y a des bêtises

Lauren: Il s’agit de la raconte d’histoire narratif mais d’une façon plus énergétique, plus amusant, pince sans rire.

Alicia: Donc du récit performatif. On n’a pas encore trouvé un genre parce qu’on fait quelque chose de diffèrent.

Lauren: Un spectacle a deux femmes. On l’a appellé une comédie. De la raconte d’histoire informatif.

Alicia: Et de cape et l’épée!

 

A part que vous serez sur scène devant nous, comment le spectacle serait-il diffèrent de vos podcasts?

Lauren: Au début on pensait l’enregistrer comme un podcast mais on s’est rendues compte que cela ne marchera pas parce qu’il serait très différent du podcast normal.

Alicia: Un des différences majeures c’est qu’il y aura du théâtre. Oui il y aura de la raconte d’histoire mais il y aura aussi du théâtre primé d’Oscar! On va inclure aussi des effets visuels. En ce moment, on tâte de la claymation. Sans faire des promesses, il y aura peut-être de la claymation. Il y aura un peu de tout.

 

Claymation donc le pub des Schmacko’s mais avec du combat à l’épée – mais seulement si vous avez de la chance!

Alicia: Oui! Avec du combat à l’épée peut-être!

 

Seulement si vous avez un bon public!

Alicia: Oui sinon vous ne l’aurez pas. En gros, vous pouvez vous attendre à plus des trucs visuels et performatifs.

Lauren: On ne voulait pas qu’il soit seulement un podcast mais enregistré devant public. Ce n’est pas un enregistrement live du podcast. C’est une version théâtrale de ce que nous faisons. C’est une expansion du podcast au lieu d’être –

Alicia: Juste un autre épisode du podcast.

 

Avez-vous choisi d’autres femmes françaises pour des podcasts du passe ou futur?

Alicia: On a été en France quelques fois. Mais des femmes n’ont pas tous été françaises mais des femmes qui ont vécue en France. Donc on a parlé de Josephine Baker.

Lauren: Elle était américaine mais elle avait beaucoup de succès à Paris dans les années 1920 et elle travaillait pour la Résistance Française pendant la guerre.

Alicia: Et elle a reçu la médaille d’honneur pour son travail dans la Résistance Française. On a aussi parlé d’Agnès Goodsir, une peintre australienne qui s’est déménagé en France tôt aux 1900s.

 

En fait il y a une exposition à Sydney en ce moment à propos des peintres australiens qui sont allés à Paris.

Alicia: Elle serait là sans doute!

Lauren: C’est cool parce qu’elle faisait partie du mouvement des expatriées à Paris.

Alicia: Elle faisait partie de la communauté lesbienne aux Rive Gauche pendant les années 1920. On l’appelait la Mecque Lesbienne!

Lauren: Oui avec beaucoup des expatriées américaines aussi.

 

Vous avez fixe vos vues sur d’autres françaises pour les podcasts du futur?

Lauren: Nous avons une liste longue des femmes potentielles.

Alicia: Avant de penser à Julie D’Aubigny, j’avais l’idée de Marie Antoinette pour le spectacle mais on avait décidé que ça ne serait pas aussi branché, différent ou nouveau parce que nous connaissons tous un peu ou même beaucoup à propos de Marie Antoinette. On été conscient du fait que nous avons deux spectacles et on voulait qu’ils soient complémentaires mais aussi aient des éléments de contraste. Madame Blavatsky est très obscure, fantomatique et effrayante.

Lauren: Sinistre.

Alicia: Oui sinistre parce qu’il s’agit des séances et l’occulte. Je crois qu’on ait décidé sur Madame Blavatsky avant qu’on ait décidé quelqu’un d’autre (pour l’autre spectacle) donc j’ai pensé que Marie Antoinette faisait un contraste a cela parce que nous avons l’obscurité d’un cote donc si l’autre spectacle est quelque chose de brillante et colorée et exagérée… Mais je pense que c’est pour ça que tu avais suggéré Julie D’Aubigny parce que Marie Antoinette a déjà été fait. Mais quelqu’un du même période ou d’un période proche dans lequel on pense à cette décadence. Donc une autre raison pour laquelle on a choisi Julie D’Aubigny est parce qu’elle contraste de Madame Blavatsky.

Lauren: Il y a aussi une pirate, Jeanne de Clisson. Elle était une pirate française et j’aimerais bien parle d’elle a un certain moment. J’aimerais aussi faire la sainte trinité française des féministes françaises.

Alicia: Elles n’étaient pas tous françaises!

Lauren: Oui en fait seulement une était française.

Alicia: Nous ferons aussi La Femme Vielle d’Orléans. On fera peut-être Joan.

Lauren: Il y a aussi des femmes qui ne sont pas françaises mais qui parlent le français.

 

Comme des canadiennes ou des belges?

Lauren: Oui! Une femme littéraire. Edna Pontellier, un personnage dans un roman qui s’appelle “The Awakening” qui s’agit d’une femme qui a une liaison. Le roman a causé l’indignation au moment de son lancement.

Alicia: En fait la liste ne diminue jamais. Oh vous pouvez vous attendre a du français dans le spectacle.

Lauren: Oui et il y aura des blagues ou moi je surcorrige son français.

Alicia: Parce que je ne parle pas bien le français. J’ai étudié l’allemand et espagnol. Je n’ai aucune idée de comment parler le français donc Lauren me corrige tout le temps.

Lauren: Mais je ne corrige peut-être pas correctement vu que c’est de la souvenir des cours de français d’il y a 10 ans!

 

Avez-vous déjà été sur scène?

Alicia: Ah oui. Il est important de savoir que nous avons tous les deux de l’expérience dans le jeu.

Lauren: Je n’ai pas fait du théâtre depuis des années mais nous avons un autre spectacle a l’Adélaïde Fringe qui s’appelle The Hearth, qui est un évènement de jouer des écritures créatifs donc nous faisons beaucoup de performance.

Alicia: En fait The Hearth était un finaliste pour le prix de Meilleur Évènement par Bank SA. Nous avons tous les deux d’expérience performative.

 

Connaissez-vous Julie D’Aubigny? Qui est votre femme déviante soit d’histoire ou de la littérature?

 

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Matilda Marseillaise

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