Roseaux est un projet particip-actif des compagnies Udo et One Touch of Madness (1ToMn) qui est actuellement à Adelaide pour le festival Illuminate Adelaide dans le cadre du programme des lumières de la rue gratuites nommé City Lights.
On discute avec Ludovic Lefévère de ses projets lumière et particip-actif, le processus créatif, les enjeux environnementaux et bien plus.
Ludovic, pour commencer par parler de vous, vous êtes le fondateur, directeur de création et architecte DPLG chez Udo. Quand et pourquoi est-ce que vous avez fondé Udo?
Alors j’ai fondé Udo tout simplement parce que, en fait, je voulais réaliser des idées que j’avais, donc il était plus simple quand on est son propre patron pour diriger une philosophie puis une façon de faire donc c’est ce qui me motivait. Puis j’avais déjà eu des entreprises avant, donc je voulais être autonome.
Sur le site web d’Udo, c’est écrit que vous avez plus de 23 ans d’expérience dans l’architecture et les projets lumière. Comment et pourquoi est-ce que vous avez commencé ce travail au début?
En fait, ça a commencé en France. J’ai eu en fait, en sortant des études, ma propre compagnie d’architecture parce qu’on avait gagné un concours et puis ça a donné comme ça. Mais déjà pendant les études d’architecture, tous les projets que je faisais, il y avait toujours de la lumière, que ce soit de la lumière naturelle, par lumière artificielle. À l’époque je ne savais pas trop mais j’aimais ça. Je trouvais que ça donnait en fait une perception de l’espace différente. Donc c’est pour ça que je pense que, au fur et à mesure, puis de plus en plus tomber dans l’expression de la lumière et ce qu’on peut en faire parce qu’il y a quand même quelque chose de magique avec la lumière. Donc ça, ça me correspondait beaucoup. Puis l’univers nocturne aussi, j’aime ça beaucoup.
Et vous avez étudié l’éclairage?
Après. J’ai commencé par l’architecture en premier. En fait, pendant les études d’architecture, parce que j’ai la chance de faire trois écoles qui en fait avaient aussi des formations, je dirais, sur la lumière théorique, pas la lumière comme je la pratique au jour d’aujourd’hui. Et par la suite, en fait, quand je me suis vraiment spécialisé là-dedans, j’ai en fait un cours à Polytechnique.
Ok. Et donc vous êtes français en fait? Canadien aussi…
Oui aussi, mais Français oui. Canadien aussi maintenant. Mais je suis en fait français. Et je suis arrivé il y a 20 ans.
Et il s’agit aussi d’un projet de la compagnie 1ToMn. C’est chez vous aussi. C’est une autre compagnie, mais les mêmes personnes ?
Oui, en fait, 1ToMn est en fait avec ma conjointe. Donc on est deux copropriétaires tous les deux. Et donc ça a été en fait d’une volonté. Tout ce qui était chez Udo, c’était des projets je dirais un peu de traditionnel au niveau de la conception lumière. Et donc moi je souhaitais avoir quelque chose de plus artistique, de plus fou comme le nom le dit. Et donc on a décidé d’ouvrir une seconde compagnie qui me permettait de ne pas mélanger mes clients tout en ayant la possibilité de faire des projets qui sortaient un peu plus de la boîte-la. Donc c’était ça un peu la volonté.
Et vous avez l’installation particip-actif nommé Roseaux qui vient au festival Illuminate Adelaide ce juillet. Parlez-nous un petit peu de cette installation.
En fait, cette installation-là, elle est née, je dirais, un peu accidentelle. Dans le sens où en fait on a à l’époque, au début justement One ToMn, on a rencontré un client, un gros festivalier à Montréal, qui souhaitait à combler un besoin qu’il avait c’était au niveau d’un espace qui était une sorte de carrefour. Il voulait diriger les gens et ainsi de suite, qui fait qu’en discutant avec la personne responsable à l’époque d’histoire de One ToMn histoire où, en fait ils veulent converger les gens, leur donner un peu de fun. Puis en fait, je dirais assez rapidement, c’était d’avoir un mouvement, que les gens puissent jouer à plusieurs autour d’une installation. Mais je voulais avoir plusieurs, comme je dirais, petits pôles et ainsi de suite. Et c’est comme ça que Roseaux est né.
Donc d’avoir un appel, un appel au loin, un peu comme un phare, de voir ce côté majestueux quand ça bouge et d’avoir ce côté particip-actif, c’est à dire d’avoir quelque chose à faire et d’avoir une récompense. Donc c’est ça l’idée de Roseaux.
Mais quand vous dites que ça bouge, c’est les lumières qui bougent ou c’est la structure aussi en fait?
C’est parce que, en fait, la première mouture de Roseaux, on avait la base qui bougeait, donc c’était une base et ça faisait. Là, on a eu un certain nombre d’enjeux qui, au niveau du public, au niveau de la sécurité, qui a fait qu’on est arrivé en fait, à créer une base, je dirais, fixe. Et c’est quand les gens bougent dessus, on a essayé de recréer ça donc, pour que la lumière s’injecte, pour que ce soit toujours l’appel. Et puis quand les gens bougent, c’est donc l’accumulation d’énergie qui permet de créer des effets de lumière.
Et quel est le processus de conception et de production pour vos installations?
En fait le processus, on va parler au niveau conception, je dirais même avant idéation. Là, c’est vraiment ça part de tous bords, tous côtés. J’ai des idées que je note, des croquis où c’est souvent des mots, des sensations. Et en fait, je suis quelqu’un qui adore tout ce qui est kinétique donc tel mouvement fait la relation du corps avec la perception, l’effet. Ça vient de l’architecture de toute façon. C’est comment notre corps va se mouvoir dans l’espace et l’espace s’il venait à bouger, comment le corps perçoit ça. Puis je parle du corps physique, mais je parle de la tête et ainsi de suite.
Donc toutes les idées qui me viennent, en général, il y a toujours un mouvement, il y a toujours une déformation en fait, une action, une réaction. Parce que ce qu’on essaie de faire dans les tout ce qui est participatif et puis là je vais inclure l’équipe, c’est qu’on a un point d’honneur pour que les gens se sentent récompensés parce que j’ai là aussi, moi, je trippe sur l’interactivité. Et puis j’ai eu des expériences dans certaines installations artistiques où pas forcément sur le domaine public, où je me cassais la tête pour savoir comment ça fonctionnait. Et là, à un moment, je me sentais idiot parce que je ne le trouvais pas où il fallait que je lise et tout. Mais là, ça je me suis dit ça, jamais. Moi, c’est si je propose quelque chose, la personne au niveau intuitif, des fois c’est il y a des subtilités, mais il faut que la personne se sente valorisée.
Donc c’est pour ça que dans le particip-actif, il est très important pour nous c’est action réaction. Puis après on essaie des fois de créer un challenge pour que les gens tu ne sais pas ceux qui « ok, on s’est amusés », puis il y en a qui sont un peu plus compétitifs. Donc c’est ça ou les évolutions qu’on essaie d’avoir dans les nouvelles installations.
Connaissez-vous le jeu un peu culte en Asie. C’est un jeu de danse où tout le monde.
Oui!!!
Est-ce que vous avez peut-être été inspiré par cela?
Non parce que en fait, comme j’expliquais tantôt, c’est que le défi technique nous a amené à repenser la façon de vivre l’interactivité. Non, et puis ça a existé, mais c’est simplement, on a eu des bris, on a eu un certain nombre de choses, puis à un moment, il a été décidé que pour la facilité, la viabilité de l’œuvre, il fallait la rendre fixe.
Donc là, il a fallu vraiment repenser comment capter les gens. Il y a des poignées, ils vont se tenir, mais ils ne vont pas se tenir pour le plaisir de se tenir. Donc il fallait repenser, mais c’est vrai que j’adore l’image. J’adore l’image parce que je le vois bien ce jeu. Il y a quelque chose comme ça.
Je ne sais pas si vous avez été avec cette installation en Asie, parce que ce serait très, très populaire là-bas, je crois.
Oui, j’imagine ! Puis là, le côté compétitif embarquerait vraiment, je pense parce que là, en fait, si tu peux prendre plusieurs Roseaux et dépendamment faire monter l’intensité, donc il peut avoir vraiment une compétition qui se crée tout seul à plusieurs, donc c’est quand même pas mal.
Est-ce que votre entreprise produit les structures et les lumières ou est-ce que vous avez l’idée et c’est quelqu’un d’autre qui le fabrique?
Donc nous, en fait, on est producteur, donc ça veut dire que on pense l’idée, on la dessine – enfin, on la conceptualise, on la développe et après on suit la production, Et là, de plus en plus, sur les nouvelles, on est vraiment même jusqu’à les livraisons, l’achat des matériaux et ainsi de suite. Donc on arrive clé en main en fait de plus en plus.
Et c’est une collaboration donc entre Udo et One ToM Design, mais aussi Serge Maheu. Qui est Serge Maheu?
En fait, c’est un collaborateur de Creos, qui est un spécialiste d’interactivité. Il connaît la programmation de la lumière, donc Creos nous l’a proposé à l’époque pour nous aider la production à ce niveau-là, donc au niveau programmation et ainsi de suite.
Donc Creos, c’est une compagnie qui organise les tournées des installations comme les vôtres. Est-ce que c’est ça leur rôle?
C’est exactement ça en fait. Creos, c’est un courtier, donc c’est lui qui s’occupe. Il a un certain nombre d’œuvres dans son catalogue et il s’occupe de les faire tourner à travers le monde. On est en fait copropriétaire avec eux donc de Roseaux et c’est eux qui en fait ont produit l’œuvre en au tout début, il y a un couple d’années.
Quelle couleur de lumière produisent-ils les Roseaux ? Et pourquoi est-ce que vous avez choisi ces couleurs-là ?
En fait, il crée toutes les couleurs parce que à la fin de l’installation, la manière ça fonctionne donc il y a une base qui est surmontée d’une tige pour créer le Roseau au niveau de la base. Il y a un cercle de lumière qui en fait est une roue chromatique.
Donc dépendamment en fait, quand on monte dessus, on déclenche en fait une couleur et les couleurs se régénèrent. Donc dépendamment de ce qui est déclenché, là on va jouer avec, je dirais, une famille de couleurs, parce qu’il y a en fait une filiation entre les couleurs. Et dès que, en fait, c’est fini, c’est une autre qui va être déclenchée.
Donc en fait c’est une série.
Ah oui.
Et qu’est-ce que vous espérez transmettre au public avec les Roseaux ?
En fait, c’est souvent un peu toujours le même but qu’on a de base, c’est de leur donner du fun, de l’émerveillement. En fait, le particip-actif est arrivé, c’est de dire « on veut que les gens participent à une activité ». Idéalement, s’ils peuvent bouger et que ça leur donne de l’endorphine, de vraiment de quelque chose, un peu au niveau, d’émotionnel, c’était donné quoi?
Il y a des installations qu’on a fait où c’était plus de l’émerveillement, de la surprise et il y en a d’autres, là, c’est vraiment, c’est de bouger puis « wow, j’ai fait ça » ou, « tu sais, je suis arrivé à faire ceci.» Donc oui, c’est vraiment que de capter un sourire, de capter une émotion, c’est pour ça qu’on fait ça en fait, dans tous les parcours où c’est de base. Et puis ça, même en conception lumière, c’est sortir les gens de leur traintrain, de leur quotidien.
C’est un divertissement, c’est d’une certaine manière comme quand tu vas voir un film, tu vas là-bas, c’est pour avoir des émotions. Je reviens beaucoup avec du fun, mais c’est avoir du plaisir. Donc on fait tout ça pour ça. Ça arrive même des installations, on en travaille une où là on veut aller même dans pas des émotions négatives, mais des émotions qu’on n’irait pas forcément chercher. Mais c’est le cumul de différentes émotions qui vont donner un beau package.
Est-il possible de regarder le fait qu’on doit travailler pour faire cette lumière un peu comme une dystopie comme si on n’aura pas de lumière sans qu’on nous force à travailler ?
C’est marrant parce qu’il y a un moment on était dans le particip-actif, c’est une idée de base, c’est de créer de l’énergie, de l’énergie du corps qui se transforme. Donc oui, peut-être pas pour Roseaux, je ne pense pas que ça aurait été possible, mais d’autres installations où on essaie que le mouvement du corps va générer de la lumière.
Mais il y a justement quelque chose d’un peu dangereux, c’est que si les gens n’y arrivent pas, c’est la déception totale. Puis ça, on ne veut pas. Donc il faut avoir une bonne recette, une bonne balance entre le défi, mais aussi peut-être vraiment d’avoir une récompense de base. Parce que les gens, surtout comme un festival comme ça, les gens ils y vont pour avoir de l’émerveillement, pour être surpris. Donc de base, il faut que tu aies quelque chose parce que tu ne veux pas que les gens soient déçus. Puis les organisateurs du festival, ils ne vont pas aimer ça. Donc oui, c’est ça, on essaie de regarder.
Et est ce qu’il y a du son avec cette installation ? Et comment est-ce que vous équilibrer donc les éléments de mouvement lumière et son ?
Ils sont en fait synchronisés avec le mouvement et la lumière. Bien sûr, ils sont encore en résonance, en accompagnement l’un avec l’autre.
Et comment est-ce que vous assurez que Roseaux reste accessible et attrayant pour les personnes de tous les âges et de toutes les capabilités, aussi handicapés ou non?
Alors ça justement, le fait qu’on ait fait évoluer sur une base, c’était en fait un des un des éléments. Là, nous, la cible qu’on a visée, c’était un peu comme pour les jeux de société de 7 à 77 ans. Mais on n’est pas arrêté. Ce qui était important, c’est que on puisse se livrer à tout type de personne. C’est sûr que s’il y a une base, t’es monté dessus. Honnêtement, ce n’est pas pour un fauteuil roulant, on n’a pas regardé à l’époque. Je ne sais pas si ça aurait été possible. J’imagine qu’avec une rampe, mais c’est parce que je suis en train de réfléchir. Je ne suis pas sûre qu’il y ait la place pour tourner quoi que ce soit.
Mais maintenant pour les personnes valides: un petit enfant, il y en a eu dès qu’il se tient debout, qui peut se tenir à la rampe. Parce que le système de captation est tellement simple que et visible parce qu’on les a rendus visibles pour que les gens puissent positionner les pieds, savoir que quand ils bougent, ça donne ça. Donc un enfant va très rapidement en fait, des fois même plus vite que des adultes, comprendre comment ça fonctionne. Et puis il va jouer avec. Donc oui, ça s’adresse vraiment au plus grand nombre.
Et quelles sont les considérations que vous prenez en compte pour assurer la durabilité et la soutenabilité des installations comme Roseaux ?
En fait, durabilité, c’est dans les matériaux. Il y a l’œuvre, l’installation en tant que telle, qu’elle soit sécure, que les matériaux respectent toutes les formes mécaniques et ainsi de suite. Après la durabilité en terme aussi des matériaux qu’on utilise, dès que ça ne casse pas dans le transport. Vu que c’est à l’extérieur, il faut que Creos fait beaucoup de maintenance, donc ils maintiennent les œuvres.
Maintenant, dans l’expérience, c’est qu’on essaye d’avoir en fait un dispositif qui nous permettent d’évoluer. Donc c’est souvent dépendamment parce que on a des idées, mais on ne sait pas tout le temps comment le public va les réceptionner. Donc il faut être capable d’évoluer dans la programmation de lumière, dans la programmation de son, dans la programmation d’interactivité et dans la scénarisation des trois. Puis ça s’est passé.
On a évolué parce qu’à un moment c’était soit trop compétitif. Au départ, les capteurs étaient vraiment toute la roue chromatique, ce n’était pas forcément tout le temps évident. Il y a des gens qui passaient à côté. Le fait d’avoir identifié donc les gens voient que « ok, il y a quelque chose qui se passe », donc ils sont intrigués. Donc il y a vraiment cette balance là qu’on fait évoluer. Donc oui, tu es dans la durabilité, après, c’est vraiment de penser que le système puisse évoluer dans la programmation.
Et est-ce que vous avez déjà été en Australie où vos lumières?
Non. J’ai eu des projets là-bas, mais malheureusement je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller là-bas. En fait, moi chez UDO, c’est peut-être moi qui voyage le moins. En fait j’ai beaucoup voyagé avant, mais le fait que je sois entrepreneur, c’est ça. En fait, j’ai été partout sauf en Océanie. Je n’ai pas fait de Nouvelle-Zélande, je n’ai pas fait l’Australie.
Quelles sont vos aspirations pour l’avenir des installations particip-actives et leurs impacts sur les espaces publics?
Alors les impacts, moi je vois ça, c’est encore une fois, c’est mon côté architecte, mais de plus en plus intégré à l’espace. Au jour d’aujourd’hui, la manière que ça fonctionne, les festivals et ainsi de suite, c’est un peu comme des je ne devrais pas dire ça comme ça, mais des foires où on se rassemble autour d’un événement, puis après ça disparaît. Donc là, de plus en plus, moi je vois des installations qui s’intègrent à l’espace pendant une période semi-permanente cinq, dix ans et après ils sont comme renouvelés. Moi, je pense que ça va être là-dedans.
Moi, personnellement, c’est de relever de plus en plus de défis. Comme je parlais, j’adore sur tout ce qui bouge. Puis ce n’est pas que la lumière, c’est vraiment l’espace, la structure qui bouge. Oui, j’en ai un couple dans les cartons. J’ai hâte de les proposer au public parce que c’est quelque chose que je pense, qui va encore une fois jouer sur la perception, puis sur l’évolution. Parce que je pense qu’au niveau humain, vu qu’on est de plus en plus dans le numérique, dans le virtuel, on va avoir besoin d’une relation corporelle sensitive peut-être plus forte, mais c’est ma perception, mais j’y crois fort.
Pourquoi les gens devraient ils venir voir, découvrir Roseaux?
Pour s’amuser, pour être émerveillé. C’est une des rares installations avec une échelle aussi importante. Donc déjà, rien que l’échelle après d’essayer l’expérience tout seul à plusieurs. Puis le fait que c’est dans un festival, tu vis des choses différentes, donc ça te permet de plus encore apprécier une œuvre par rapport à l’autre. Je trouve que c’est fabuleux ce que vous avez donc ce festival.
Je tire mon chapeau pour les gens qui organisent ça parce que c’est tellement difficile. Il faut trouver des œuvres, il faut motiver le monde à venir. Sur le site, il y a des enjeux à respecter et ainsi de suite. Moi, j’ai beaucoup d’admiration pour eux.
Et l’Australie c’est loin en plus. Donc le transport parce que j’imagine qu’ils viennent en bateau.
Je penserais bien que oui, parce que je pense qu’il y avait un temps de latence entre la dernière location. Donc je pense que ça. Et puis au niveau coût économique, ça serait plus des questions pour Creos vu que c’est eux qui s’occupent de la tournée. Mais oui, j’imagine que c’est ce qui me paraît le plus logique qu’en avion. Il faut vraiment qu’il y ait un problème de dates et tout ça parce que quand ça voyage en Amérique du Nord, c’est par camion.
Puis là, je le vois avec différents créateurs comme nous, il y a des enjeux environnementaux, on ne peut plus cacher qui fait que même maintenant on regarde pour des secteurs de se dire plutôt que de faire voyager telle œuvre, de la faire construire là-bas, puis qu’elle tourne après là-bas, Tu sais, genre tu es comme l’Océanie, l’Asie, l’Europe, l’Amérique en général, par continent, je pense que ça peut être vu comme ça. Mais il faut, c’est vital.
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Nous remercions Ludovic pour cette interview et nous vous encourageons d’aller voir les Roseaux.
INFOS CLÉS POUR ROSEAUX À ILLUMINATE ADELAIDE
QUOI: L’installation particip-actif Roseaux des compagnies UDO et 1ToMn présentée par Creos dans le cadre des lumières gratuites nommées «City Lights»
QUAND: L’installation Roseaux sera illuminée tous les soirs jusqu’à dimanche soir
OÙ: La pelouse Brookman sur le coin de la rue Frome et de North Terrace
COMMENT: Il suffit tout simplement d’y aller. C’est ouvert à toutes et tous et il n’y a pas de billet. Découvrez plus d’infos sur les installations qui comprennent le City Lights par le site web du festival Illuminate Adelaide
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