CRITIQUE: Blanche Neige à l’opéra de Sydney

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Jeudi dernier, la compagnie française Ballet Preljocaj a fait la première à Sydney de leur spectacle Blanche Neige (Snow White). Ce fut donc leur premier spectacle en Australie depuis que ce ballet a fait son début au festival de Brisbane en 2016.

 

Il s’agit d’une reprise très noire de l’histoire des Frères Grimm dans laquelle le public savoure la noirceur.

 

Les costumes sont conçus par Jean-Paul Gaultier, et l’on y voit ses panneaux signatures sur sa combinaison intégrale, flottante à plumes portée par Verity Jacobsen, dans le rôle de Snow White. Ces détails symbolisent parfaitement son innocence, sa fragilité et pureté. Ceci est en contraste parfait avec le costume porté par la méchante reine, jouée par Cecilia Torres Morillo, qu’on a l’interviewé . Morillo porte un costume de style dominatrice qui constitue la pièce de résistance. Elle porte des bottes jusqu’au genou, une cape et un corset en caoutchouc et latex. La reine a deux chats, qui la filent et lui sert dans sa ruse afin de détruire Snow White. Ils font une addition merveilleuse à l’histoire. Ils sont très énergiques, malins et costumés en style bondage avec des chapeaux résilles et des écussons palmés qui couvrent leurs bouches.

Image par Jean-Claude Carbonne

Les autres danseurs portent des costumes de style irlandais et grecque. Mais le choix d’un pantalon a 7/8 de longueur, très serré, de couleur pêche avec des panneaux d’or sur les côtes, semble un peu bizarre car pas aussi masculin que ce qu’on attendrait pour ce rôle.

 

L’entrée de la reine fût puissante à certains égards : son corps grand et fort était très théâtral, ses mouvements de dance sont forts et son costume la définit parfaitement dans son rôle de Reine puissante, sexy et écrasante. Ecrasante notamment dans la façon dont elle enfonce agressivement la pomme dans la gorge de Snow White.

Photo de Jean-Claude Carbonne

Le spectacle est violent sans réserve parfois, et pas seulement dans la scène de pomme décrite ci-dessus. Aussi avec le balancement et arrachement désespéré et complètement anéanti du prince lorsqu’il trouve Snow White que l’on croit morte. De même, dans la scène finale, la reine est forcée de danser jusqu’à son mort en portant des sabots chauffés à rouge.

 

Le décor de Thierry Leproust est impressionnant. Il y avait un mur sur lequel les nains font leurs jeux acrobatiques comme addition ludique au spectacle. Le décor se prête parfaitement aux scènes avec les miroirs, qui sont si magiques et bien faits avec les chats joueurs qui sont ensorcelés et intrigués par leurs propres réfections qu’il font croire que le miroir est vrai.

A la différence des spectacles de Melbourne, qui seront accompagnés par l’Orchestra Victoria, les spectacles à Sydney n’ont pas d’accompagnement orchestral. Cela dit, on a beaucoup aimé les interprétations électroniques de Gustav Mahler, 7D.

 

Matilda Marseillaise était l’invitée de la Sydney Opera House

Il ne reste qu’un spectacle de Snow White a Sydney, ce dimanche soir, le 10 juin. Billets et infos

Snow White reviendra en Australie en août pour des performances à Melbourne du 1 au 5 août. Des billets et infos sont ici

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