Aujourd’hui vendredi 19 octobre c’est le jour mondial du champagne. A l’occasion de cette journée, on a parlé avec Romaric, ambassadeur du champagne Perrier-Jouët et du cognac Martell en Australie. Lisez l’interview au-dessous.
Vous étiez au Chile avant de venir en Australie. Donc vous parlez l’espagnol aussi?
Je parle l’espagnol mieux qu’anglais. J’avais appris l’anglais avant.
Pour être pris d’être ambassadeur, il y a plusieurs steps et une des steps c’est s’assurer que votre niveau d’anglais est suffisant. Parce que le contenu de ma mission concrètement c’est d’être sur que mes messages passent, que les gens comprennent. C’était le premier step. On était en training. J’étais forme en champagne, j’étais trainé en cognac.
Quel est le contenu du training?
C’est surtout la partie histoire des marques. Ils ont des histoires qui sont fortes. Perrier-Jouët c’est une marque qui a été forme il y a assez longtemps 1811 et une grosse identité avec le chardonnay, les fleurs, la nature, l’art. Il y a quelque chose que j’aime bien dévoilé.
Les mêmes fleurs qui sont sur les bouteilles et verres?
Oui c’est tout à fait ça. Donc il y a la partie historique. Il y a aussi la partie un peu technique. On parle de comment le fait, quel est la spécificité, le vintage millésime. Tout le procès du champagne. C’est ça aussi qui donne le prix du champagne donc on a été formé là-dessus.
On a une partie un peu business. Quels sont les marches clés? Quels sont les volumes qui sont faits un peu globalement Quels sont les enjeux et les challenges pour les années à venir donc c’est tout ça et pareil pour le cognac. Je n’étais pas spontanément un grand buveur de cognac avant et il reste un alcool très cher et il n’est un peu très commun.
Oui! Mon père me demandait toujours pour un cognac VSOP à chaque fois que j’allais en France. Je le prenais chez Nicolas, où je vois que vous avez travaillé avant.
Oui je travaillais là. C’est intéressant parce que le circuit de distribution ici d’alcool est complètement diffèrent de la France. Tout ce qui est liqueur store, nous on acheté l’alcool dans les supermarchés en France. Et Nicolas, est le seul liqueur store indépendant qui distribue de l’alcool. Ici entre Liquorland, Vintage Cellars, Dan Murphys – au début je ne comprenais rien de comment ça fonction.
La consommation est diffèrent. J’étais complètement perdu – je ne comprenais pas grande chose.
Donc tu travaillais au Nicholas. C’est là que tu as travaillé avec tout ce qui est l’alcool.
J’ai fait un peu le commerce. Je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Je pensais faire la finance. En commerce, mon premier stage c’était chez L’Oréal. C’est là que je me suis rendu compte qu’on ait beaucoup de produits français luxurieux – et je me suis dit pourquoi par spécialiser dans la gamme luxe parce qu’on a beaucoup de produits qui sont renommés en France. Et France et a l’étranger. Je voulais voyager.
Quand on pense aux produits luxe, on pense normalement à la France.
Exactement. Je suis reste un an chez L’Oréal. J’ai fait 6 ans de développement a L’Oréal a Paris sur la beauté ensuite j’ai fait 6 mois dans les parfums au Chile – le parfum Aqua de Gio. Je me suis rendu compte à la fin de cette année que ce que j’aimais vraiment c’était plus la cote haute gamme française mais je n’avais pas trop l’intérêt pour la beauté et le parfum – vendez un peu. Ce n’était pas mon truc. Ce n’était pas mon tasse de thé.
Je voulais faire une transition sur une industrie toujours luxe mais dans une catégorie qui me plaisait. C’est pour ça que je suis allé chez Nicolas. C’était pour switcher. Pendant deux mois j’étais dans des bouquins – qu’est-ce que c’est un whisky, qu’est-ce qu’un cognac, les différents vins qu’on a en France et le champagne. Je me suis dit. Je voulais travailler chez Pernod Ricard.
L’Oreal n’est pas liée avec Pernod Ricard?
Les marques qui tiennent L’Oreal n’ont rien à voir avec les marques qui tiennent Pernod Ricard. L’Oreal est plus des marques de fashion.
Du coup, j’ai fait un stage chez Pernod Ricard dans l’ecole de commerce. Je travaille en marketing parce que c’était mon background. Et la, il y avait un ambassadeur- quelqu’un qui représente la marque de cognac et de champagne a l’etranger. J’ai postule. Le processus est assez lourd
On a une équipe Pernod Ricard à Sydney. C’est pour ça que je suis basé à Sydney. Mon boss, c’est la Brand Manager chez Martell Cognac ici.
Il y a combien d’ambassadeurs?
7.
Jameson– l’ambassadeur est irlandais.
L’ambassadeur de Chivas – elle est de Scotland.
Il y a des marques qui prennent des ambassadeurs. C’est cool parce qu’on est tous assez jeune. On a tous 24-25 ans. J’ai 25 ans. C’est jeune.
C’est que des français qui travaillent pour les marques françaises?
Ceux qui travaille sur le champagne et les marques françaises, on est français – au moins moitie français. L’autre ambassadeur qui travaille avec moi – elle est Mumm – elle est moitie américaine, moitie française. On a la même formation.
Un jour typique? Tu vas au bureau?
Je vais faire 7 heures de training dans les différents, ce qu’on appelle, réseaux. Donc je vais voir par exemple 5 retailers, 6 restaurants pour Martell, 4 restaurants pour Perrier-Jouët.
Donc c’est des restaurants qui sont déjà des clients vu que tu ne fais pas la vente?
Exactement. Ils font le volume– ils disent on a besoin d’augmenter le volume – on a besoin de s’approcher de ce restaurant-là. On va refaire un training. L’ambassadeur on l’appelle. C’est pour ça que je suis au bureau. Avec tous les sales et le marketing, on établie « ou est-ce que ça serait stratégique d’aller ? » et ensuite je suis sur le terrain avec eux pour dire « ok ce restaurant la ».
Parce qu’il y a aussi un autre figure c’est des restaurants qu’on n’a pas encore dans la portfolio qui sont avec Moët avec Veuve et on se dit « ça serait intéressant de voir avec Perrier-Jouet parce que ça correspond avec notre image » donc là on essaie de prendre contact avec eux et prendre training et pour voir si on peut travailler ensemble dans le futur.
Parfois, il y a vraiment préserver des contrats qu’on a et chassez des nouveaux contrats et je pense que nous on est utilisé pour ça.
Voilà le produit, c’est ça que vous devrez avoir dans votre bar ou resto, c’est supérieur aux autres pour ça, ça, ça?
Exactement. Quand je n’ai pas training, je vais au bureau. Jen ma Brand Manager est dans le Marketing parce qu’il y a plein de choses à procurer sur les marques de jour à jour – par exemple, si je fais des dîners comme hier, on a des glass, des éléments de décorations, des taquisses.
Vous les vendez les verres?
Non, pas les verres. Ils ne sont pas en vente. On fait des « gift box » de temps en temps mais ils ne sont pas en vente.
Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas. C’est développé en France. Ce n’est pas développé en Australie. C’est la partie opérationnelle. Chaque année, on demande d’avoir plus de ces elements-la qu’on utilise autour de l’année. Si on n’en a pas beaucoup, on en a moins pour des événements. Donc c’est juste. Parfois, on en a un peu plus, on en stock une partie et on sait a peu près dans quel événement on peut en donner un peu mais sinon non.
Ca reste un peu exclusif. Les gens viennent pour voir les verres.
Je me demande combien de personnes viennent et piquent un verre.’
Ca s’appelle « le stealable». Ça fait parler de la marque aussi. C’est impressionant le nombre de verres qu’on a, les gens qui les mettent dans leurs sacs – c’est enorme. C’est le jeu.
Bois-tu beaucoup de produits qui ne sont pas dans votre travail?
Bonne question. J’aime bien la bière. On n’a pas de bière chez Pernod Ricard. Mais je bois majoritairement – l’avantage d’etre dans un groupe qu’on a une portfolio si riche avec beaucoup de jolies produits – je découvre beaucoup – j’ai decouvert des whiskys irlandais, Jameson par exemple – Chivas – absolument magnifique. Il y a plein de choses que je découvre, grâce au groupe et je bois un peu de tout. J’essaie d’etre curieux.
Mais pour être honnête, dans mon boulot avec mes marques que j’adore, je bois suffisamment. Le reste de mon temps, je fais du sport. J’ai des semaines ou je ne bois pas d’alcool. Je me fixe de lundi a dimanche. Je pars en vacances – pas d’alcool. Je suis obligé d’avoir mes règles parce que sinon tu bois tous les jours. C’est très facile d’arriver a boire tous les jours mais je n’ai pas envie.
On a une belle collection. J’essaie de toujours contrôler.
Y- a-t-il un champagne que vous voulez goûter que vous n’avez pas encore goûté?
Oui il y en a plein.
Ou bien, si c’était ton dernier repas – qu’est ce que tu buveras?
Si c’était mon dernier repas, je resterais dans Perrier-Jouet. Je prendrais un Blanc de Blanc Millésime vintage un 2002. C’était une très très belle année. La raison pour laquelle je prendrais un blanc de blanc, c’est que dans l’histoire de Perrier-Jouet on a une très très bonne cru dans le sud de champagne, au Côté des Blancs, on a une très peu volume – à chaque fois qu’on a fait des vintages de Blanc de Blanc – on les a fait avec nos parcelles …même ici en Australie, je n’ai jamais ouvert un Blanc de Blanc Millésime. En 8 mois, je n’ai jamais ouvert une bouteille.
Combien de bouteilles de ce vintage?
100,000 par an dans tout le monde. Perrier-Jouët on fait 3.000.000 bouteilles par an. Tout compris avec le Grand Brut. Le Grand Brut – le champagne principal on en fait 2.000.000 Donc il reste un million bouteilles pour toute la gamme. Ça dépend des années.
Le Blanc de Blanc, j’ai très très peu l’occasion de le boire.
Parce que tu bois toujours du champagne?
Oui.
Quel horreur de boire toujours le champagne!
Pour être honnête, je ne suis pas un grand buveur du vin. J’essaie de m’éduquer en palais mais j’aime bien le vin blanc, quelques vins rouges. Le Val de Loire, on a beaucoup de Pinot Noir. Je ne suis pas vin rouge. Je bois le vin rouge quand il y a quelque chose qui paire avec le vin. Spontanément, je n’ouvrirais une bouteille de vin rouge.
Mais par rapport à ton âge et des gens qui ne travaillent pas dans l’industrie, je trouve que tes goûts sont plus murs.
Bien sûr. Il y a des merveilles de vin rouge. Mais j’ai entendu parler d’un domaine qui fait des vins rouges a Padthaway au Coonawarra et ils utilisent l’eucalyptus – je n’ai jamais goûté ça donc j’ai acheté un vintage de Padthaway pour goûter. Je m’intéresse pour voir la différence. Mais encore spontanément, je ne vais pas passer deux heures dans un « bottle shop » pour avoir un vin rouge.
Pourquoi le champagne est-il la boisson qu’on boit pour célébrer?
Cette question est très intéressante et je pense qu’il faut s’appuyer sur l’histoire pour y répondre. Selon moi cette euphorie autour du champagne comme boisson s’explique par la tradition voulant que tous les rois de France se fassent couronner dans la ville de Reims, les festins qui en suivirent étaient arrosés du vin local. Ce fut le cas avec Clovis mais également au 18eme siècle pendant le règne de Louis XIV, le Roi Soleil (the Sun King). Lors d’un voyage à Reims a l’âge de 16 ans il a tout de suite adore le champagne et en a fait le symbole du luxe, du prestige et de la fête. Plus tard, Servi à bord du Titanic, dégusté à l’Exposition universelle de Paris en 1889, lors de l’inauguration de la Tour Eiffel, le champagne est devenu dès le début du siècle synonyme de luxe et de célébration.
Et pourquoi doit-on choisir la maison Perrier-Jouët pour les fêtes, les moments importants?
Il faut garder en tête que Perrier-Jouet est une « Boutique » et non une Maison à proprement parle car on ne produit pas énormément de volume. La rareté crée la valeur, et puisque Perrier-Jouet est un Champagne de grande qualité il est surtout symbole de célébration spéciale, de moment important ou d’occasion particulière. Donc pourquoi Perrier-Jouet ? Parce que c’est le champagne parfait pour des moments clefs et intimes de par sa délicatesse, son histoire et sa qualité et sa finesse grâce au Chardonnay.
Fun fact: La Princesse Grâce de Monaco ayant en son temps sélectionné la bouteille aux anémones du Japon pour son mariage, Perrier-Jouët Belle Epoque accompagne le Bal de la Rose depuis de nombreuses années.
Avec quel champagne allez-vous fêter le jour mondial du champagne?
