CRITIQUE: Envole-moi – un film « feel-good » prévisible

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Envole-moi (Fly Me Away) est actuellement à l’affiche de l’Alliance Française French Film Festival en Australie. Il s’agit d’un film feel-good adapté et produit par Christope Barratier, dont la première œuvre est le documentaire très populaire Microcosmos, sorti en 1996. Barratier était également scénariste et réalisateur de La guerre des boutons, qui a été présenté à l’AFFFF il y a quelques années.

Dans la scène d’ouverture, un Thomas ivre (Victor Belmondo) écrase sa voiture dans le garage et directement dans la piscine de son père. Son attitude de laisser-faire et d’insouciance est résumée par le fait qu’il dit « t’inquiètes, on rangerait ca demain », comme si ce n’était pas grave.

 

Envole-moi voit Thomas, un jeune homme irresponsable de 25 ans, contraint de passer ses journées avec Marcus (Yoann Eloundou), un jeune homme de 12 ans atteint d’une maladie chronique grave, ou de se voir couper les vivres et expulser de la maison qu’il partage avec son père, le docteur Henri Reinhard (Gérard Lanvin).

 

Comme on pouvait s’y attendre, Thomas arrive en retard les premières fois et oublie des informations importantes (comme le fait de garder la bouteille d’oxygène de Marcus sur lui en permanence), mais très vite, il enrichit la vie du jeune Marcus et apprend peut-être qu’il y a autre chose à faire que de boire, sortir en boîte et draguer une fille différente chaque soir. Alors qu’ils rayent la liste des choses à faire avant de mourir pour Marcus, nous commençons à voir que Thomas n’est pas complètement égocentrique et qu’il est capable de penser aux autres. Cela dit, il y a eu des moments où donner à Marcus des cadeaux et des expériences coûteuses ressemblait plus à de la charité qu’à de l’authenticité.

Envole-moi

C’était le premier rôle de Yoann Eloundou dans un long métrage et il l’a bien joué. Malheureusement, Victor Belmondo, petit-fils de Jean-Paul Belmondo, dans le rôle de Thomas, avait l’air tendu alors qu’il devait paraître concerné. C’est la première fois que je le vois dans un film et il ne semble certainement pas avoir le talent de son grand-père si l’on en croit sa performance dans Envole-moi. Gérard Lanvin est convaincant dans le rôle du père frustré et du médecin inquiet.  Marie-Sohna Condé était formidable dans le rôle de la mère de Marcus, inquiète et triste.

 

Malheureusement, Envole-moi est prévisible et un peu cliché. Ce qui avait le potentiel d’être un grand film est au contraire un film moyen. Un homme privilégié rencontre un adulte/un enfant handicapé/malade/sous-privilégié. Tout cela a déjà été fait et, malheureusement, Barratier n’a pas su y apporter une touche de fraîcheur. Envole-moi est un film facile et agréable à regarder, qui ne demande pas beaucoup de réflexion. Il est ponctué de moments de comédie (notamment les farces jouées sur le voisin fouineur), et fait chaud au cœur, mais n’est pas le film incontournable de l’Alliance Française French Film Festival 2022.

3 CROISSANTS

Matilda Marseillaise a eu accès à un screener de ce film pour cette critique.

 

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INFOS CLÉS POUR L’ALLIANCE FRANÇAISE FRENCH FILM FESTIVAL 2022

QUOI : l’Alliance Française French Film Festival

OÙ ET QUAND :

  • Adélaïde : 24 mars au 24 avril (projections supplémentaires : 25 au 26 avril)
  • Brisbane: 16 mars au 13 avril (projections supplémentaires : 14 au 18 avril)
  • Byron Bay : 30 mars au 14 avril (projections supplémentaires : 15 et 16 avril)
  • Canberra : du 2 mars au 6 avril (projections supplémentaires : du 7 au 10 avril)
  • Hobart : 9 au 20 mars
  • Melbourne : 3 mars au 6 avril (projections supplémentaires : 7 au 10 avril)
  • Parramatta : du 7 au 10 avril
  • Perth : du 9 mars au 6 avril (séances Encore : du 7 au 10 avril)
  • Sydney : du 1er mars au 6 avril (projections supplémentaires : du 7 au 10 avril)

COMMENT : Découvrez le programme de l’AFFFF 2022 par ici.

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