Tiffany Gaze nous a transportés d'Ayers House à Paris pour une nuit de Jazz under the skies of Paris

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Le public est entré dans la salle de bal de l’Ayers House et a été transporté à Paris avec Tiffany Gaze et son groupe dans Jazz under the skies of Paris lors de ce spectacle à guichets fermés à l’Adelaide Fringe 2025.

Comme il se doit pour tout spectacle dont le nom fait référence à « under the skies of Paris », la setlist commence par Sous le ciel de Paris. La liste n’est cependant pas entièrement prévisible, offrant une version française de Dream a little dream of me (Les yeux ouverts d’Emilie-Claire Barlow), que nous n’avions jamais entendue auparavant. Certaines des autres chansons, même si elles sont familières, font l’objet de sections musicales étendues, qui les transforment en quelque chose de familier mais de nouveau.

Tiffany Gaze possède une voix magnifique, puissante et imposante, qui s’élève sans effort jusqu’aux notes aiguës, qu’elle tient avec un contrôle et une clarté remarquables. Elle est accompagnée par son merveilleux groupe composé du pianiste Solomon Young, du bassiste Jacob Phillips et du batteur Bailey Hall. Chacun d’entre eux a au moins un solo tout au long du spectacle et il est agréable de voir Tiffany mettre en valeur leurs talents et s’accroupir pour mettre l’accent sur eux, et non sur elle, lorsque c’est à leur tour de briller. Tous les musiciens ont l’air de bien s’amuser et le pianiste Solomon Young a la plus belle expression de concentration lorsqu’il joue !

Nous ne savons pas s’il s’agissait d’un problème de sonorisation lors de la soirée à laquelle nous avons assisté, mais pour la plupart des chansons, après que le groupe ait joué ses parties instrumentales, il semblait que Tiffany devait presque crier au-dessus d’eux pour être entendue. C’était comme si les micros des musiciens avaient été montés pour la partie instrumentale et n’avaient pas été redescendus après.

Tiffany introduit chaque chanson en nous en disant un peu plus sur son origine, comme par exemple que Sous le ciel de Paris a été écrite pour un film de 1951, ou sur les personnes qui l’ont popularisée ou sur la version dont elle s’est inspirée. Elle ne ressent pas le besoin de traduire ou de résumer les chansons que de nombreux francophiles connaissent déjà. Tiffany Gaze alterne également les petites phrases en anglais et en français entre les chansons.

Tiffany Gaze a également révélé qu’elle avait essayé de faire des recherches sur la chanson Je ne veux pas travailler et nous a lu le poème de Guillaume Apollinaire sur lequel elle est basée. Il est agréable de voir que Tiffany s’est intéressée de plus près aux chansons qu’elle interprète.

Malheureusement, et bien que cela ne soit pas perceptible pour un public francophile non francophone, il y avait quelques petites fautes qui nous ont fait dresser l’oreille – Les feuilles mortes, par exemple, est féminin alors que Tiffany chantait morts comme s’il s’agissait d’un mot masculin. Ou encore, on avait l’impression qu’elle chantait marveilleux au lieu de merveilleux dans C’est si bon. Encore une fois, il s’agit de problèmes mineurs qui ne nuisent pas au spectacle dans son ensemble, surtout pour un public francophile non francophone.

En ce qui concerne la langue française, il est impressionnant de constater que Tiffany Gaze a réussi à prononcer le « R » français, notoirement difficile à prononcer, comme elle le montre tout au long de Je ne regrette rien.

Jazz under the skies of Paris est une heure de musique française magnifique, interprétée par la talentueuse Tiffany Gaze et son merveilleux groupe. Vous serez peut-être surpris par une chanson moins connue, comme Les yeux ouverts, ou par des interprétations uniques qui ajoutent une touche de fraîcheur à des mélodies familières..