Karine Mauris est la nouvelle Attachée culturelle et audiovisuelle à l’Ambassade de France en Australie et aussi la nouvelle directrice artistique de l’Alliance Française French Film Festival en 2021. Nous avons discuté longuement avec elle de ses rôles, la COVID, le cinéma et les films du festival bien sûr!
Vous êtes l’Attachée culturelle et audiovisuelle mais aussi la directrice artistique de l’Alliance Française French Film Festival 2021. Parlez-nous un peu de vos rôles.
Je suis arrivée il n’y a pas trop longtemps. Je suis arrivée mi-octobre. C’est un poste de 4 ans. C’est l’Attachée culturelle pour l’ensemble du territoire australien y compris la Tasmanie. Je travaille avec les villes. Le rôle est de créer des ponts entre la culture française et la culture australienne et de favoriser la compréhension, de créer des synergies.
C’est pour tous les arts –ça va du cinéma, à la littérature, au théâtre, à la danse, à l’art contemporain à la musique, aussi l’art digitale.
Ce territoire est immense. Toute l’équipe est à l’ambassade à Canberra mais moi, je suis à Sydney.
Je travaille énormément avec les Alliances Françaises. On a de la chance d’avoir autant d’alliances sur le territoire – 28 y compris dans les grandes villes – Sydney, Melbourne, Canberra, Adelaide, Perth, Brisbane.
J’ai une deuxième casquette – je suis la directrice artistique d’Alliance Française French Film Festival. Et donc dans ce rôle-là, c’est de culture en film. C’est de choisir des films pour le public australien qui rapproche la France et l’actuel de la France et de permettre de faire un véritable voyage à Paris, avec des caractères un peu originaux qu’on retrouve dans le cinéma français. C’est très intéressant de travailler sur ce projet-là.
Le festival a déjà commencé à Sydney, Melbourne, Canberra, Perth…
Exactement. On a un film assez iconique en ouverture – c’est un film sur l’amour, pas un film d’amour, c’est un peu suranné . C’est un film d’époque avec toute la beauté de Paris à cette époque-là et on parle de la création de la Tour Eiffel. C’est l’histoire de Gustav Eiffel et la jeune dame qui va inspirer la Tour Eiffel. C’est un film qui est librement près de ce qui est réel – mais c’est un très joli roman. Ça permet de commencer le voyage avec un film français. De commencer le voyage avec Paris, tout ce qu’on aime de Paris : la Tour Eiffel, la Seine, les beaux quartiers, l’ambiance française. C’est un film d’époque très intéressant – très bel roman.
De déménager pendant la période de COVID ça a dû être un peu difficile?
Ecoutez, j’ai pris un petit peu en retard – j’aurai dû arriver fin aout – mais on n’a pas réussi au niveau d’Ambassade d’avoir – avec les avions et les visas ça a vraiment trainée – je suis partie à la dernière minute – de France juste avant le lock down – quelques jours de près je n’aurais pas pu partir – c’était vraiment la dernière chance.
Et quand je suis arrivée ici j’ai eu 15 jours de quarantaine – quand on arrive avec le jetlag il faut bien 15 jours pour se remettre! Ça m’a permis de regarder beaucoup de films et de continuer de préparer le festival. J’ai vraiment profité de ce moment où je n’avais rien d’autre à faire que d’être à la maison devant la télé pour ranger des films – je ne sais pas combien de films j’ai regardé dans 15 jours mais c’était au moins 5 séances par jour. J’ai vraiment pu me reposer, préparer le festival, regarder les films et réfléchir.
J’ai vu beaucoup de films en France au festival francophone de l’Angoulême – et pendant 5 jours de festival – j’ai vu 5 films par jour et j’ai vu presque 25 films en 5 jours. Ça m’a beaucoup aidé à faire ma sélection.
Et c’est vrai que quand je suis arrivée ici et je suis sortie de la quarantaine – qu’on avait vraiment strictement respectée – j’ai eu l’impression d’être dans le monde d’après. J’ai eu mon masque – j’avais une dizaine de masques dans mon sac – et j’avais vu les gens marchant dans la rue sans masque. J’avais le sentiment d’être coupable de ne pas porter de masque. On a vécu une période de COVID en France assez forte, assez violente – C’est très perturbant mais en même ça me bouffait d’oxygène et de liberté.
Je suis très admiratif de la façon dont les australiens gèrent la crise et dans la façon qu’ils sont très exigeants, la vraie solidarité … Je suis tellement heureuse d’être là, de pouvoir aller au cinéma, de pouvoir manger au restaurant, de gérer des projets – c’est très difficile de projeter en rien en France.
C’est vrai qu’on a vraiment de la chance d’être si loin de tout ici
Les australiens sont un peu isolée- c’est compliqué de venir en Australie, ça coute très cher. Cette année, on regrette de ne pas avoir faire venir les animateurs, les acteurs – on n’a pas pu les faire venir cette année – 15 jours de quarantaine, avec le budget on était bloquée- c’était impossible.
Mais on n’avait pas la certitude d’avoir le festival – ça aurait pu changer du jour au lendemain. Donc on n’a pas pu faire venir les gens.
C’est vrai que c’est le monde d’après ici vraiment. C’est fou – quand j’ai fait l’ouverture à Melbourne, dans un beau théâtre de 1930 et une jolie ambiance – et la salle était pleine avec les restrictions de COVID- ça m’a fait, quand je suis rentrée sur scène pour accueillir et dire un petit mot sur le film Eiffel, il y avait une grande bouffée d’émotions de voir ces gens réunis, de venir au cinéma, de participer à ce moment de partage – ça m’a vraiment touché. C’est vraiment de la chance incroyable.
Quant au cinéma français, c’est la chance incroyable d’avoir autant du gens au cinéma. La curiosité des australiens me surprend – et il y a vraiment un accueil incroyable au niveau des australiens.
Vous avez choisi 37 films pour le festival. Est-ce qu’il y avait moins de films qui sont sortis en France l’année dernière qu’une année normale due à la COVID-19?
Oui. Il y a 300 films qui sont bloqués actuellement en sortie. Ça ne veut pas dire que je n’avais pas de films – c’est des films qui sont tournées en 2018, 2019 – Eiffel a été terminé quasiment au début de 2021 à cause du fait que leur tournage était en 2020 et il fallait du temps pour se remettre pour le terminer.
Il y avait beaucoup d’acteurs sur Eiffel – c’était compliqué – en France l’été ils ont pu terminer les scènes plus intimes a 2 ou 3 personnes clés
Mais j’ai de la chance que beaucoup de films ont été prêts, mais pas autant.
Il y a beaucoup de films qui n’ont pas pu être sortis en salle et du compte que chez nous ça va être les premiers sortis.
Combien de films est-ce que vous avez regardé pour faire votre sélection?
Je dirais presque une centaine car j’ai commencé assez tôt – j’ai commencé en juin à regarder un peu tous les soirs et aussi quand les cinémas étaient ouverts – j’avais besoin de me rendre en salle pour voir l’impact de films sur le public. Et en France, les salles étaient vides parce qu’il faisait beau, les gens n’avaient plus envie d’être enfermés.
Mais quand j’étais au festival du film francophone à Angoulême qui a eu lieu en fin aout, les salles étaient pleines. Il y avait un vrai retour aux salles. Je pense que c’est important quand on fait sa sélection – c’est dur de faire sa sélection devant son écran – c’est toujours comme ça mais…Mais moi, j’avais de la chance que mon partenariat est australien donc j’ai montré des films pour savoir sa réaction et la réaction du public australien – ses enfants… voila. Tout ça m’a permis de faire le choix…
J’avais envie d’emmener les gens dans un voyage. Quand on ne peut pas voyager, c’est qu’on est enfermée c’est un continent qui est très vague – [par ces films] j’ai voyagé en France, en Europe ou même en Afrique.
Donc quand j’ai fait mon choix, j’avais envie de faire aussi des moments de légèreté. On a besoin de légèreté. L’année dernière était tendue, de coupable de tout – de ne pas pouvoir aller voir leurs parents, de ne pas embrasser les gens.
J’avais envie de bouffer de respiration, d’oxygène avec ce festival avec les films légers – drôle et très affirmée– très free-minded avec La Daronne (The Godmother) avec Isabelle Huppert et aussi Bye Bye Morons qui est très proche de la mentalité française.
J’avais envie de tout ça – d’offrir une vision de la diversité à travers des films comme The Man who sold his skin, comme Small Country : An African childhood, comme le merveilleux film Arab Blues – J’ai beaucoup de caractères féminins très forts d’ailleurs cette année comme Aline – Valérie Lemercier qui joue Céline Dion and un biopic surprenant, extrêmement tendre. On a toujours tendance à caricaturer Céline Dion et là c’est très très drôle, on comprend toute la femme – on découvre sa famille québécoises – sa maman, ses ambitions personnels en tant que femme …
Il y a vraiment des films pour tout un public divers – le film sur adolescence Ibrahim, Moving On des films sur l’adolescence Summer 85 d’Ozon est un très bon film – très délicat, très fragile.
Il y a des comédies – Parfums et J’irai ou tu iras sont de très bonnes comédies.
Il y a les choses légères, les choses simples, les voyages, des romances – des grands histoires d’amour comme Love Affair(s) comme aussi Eiffel. Il y a chaque fois ce petit touche française comme dans Délicieux sur la révolution française et la nourriture et l’amour de la table – on retrouve beaucoup de valeurs françaises.
De Gaulle qui évidemment est connu – l’homme derrière la figure – grand moment de la résistance de la France– on retrouve aussi des moments où ont relevé la fête – c’est un peu le festival de renaissance parce qu’il a manqué l’année dernière avec la COVID.
C’est un festival pour tous, quoi.
Mais est-ce qui il y a au programme de l’Alliance Française French Film Festival 2021 par exemple des films que vous n’avez pas aimés personnellement mais que vous croyez le public vont aimer?
Tout à fait – je ne vais pas vous dire de quels titres je parle – il y a des films qui touchent un peu moins. Je sais qu’ils vont plaire – c’est joli, c’est de la romance, c’est drôle – et qu’on a besoin de ça mais ce n’est pas forcement ce que je recherche moi dans les films.
J’ai beaucoup aimé The Man Who Sold his skin – c’est le festival de l’Alliance Française – donc on envie que les gens entendent du français, il y a peut-être moins de français parce que c’est une histoire algérienne – qui est un pays francophone – donc quand on ne sait pas parler en arabe, on parle en anglais – mais du coup il y a moins en français et le film a été fait en grande partie en Belgique et ensuite. Mais c’est un vrai coup de foudre pour moi ce film. La réalisatrice est extraordinaire – oscar – la photo, l’idée, le champ, la réalisatrice vit avec toute sa famille à Paris– elle est franco-tunisienne. C’est un film qui m’a bouleversée.
Les films qui m’intéressent moi -je n’ai pas l’âge – Poly – des films de l’enfance – que j’aurais adore voir si j’avais eu 10 ans. J’ai adoré le dessin anime que je trouve est réussi–ce personnage principal c’est une jeune fille – souvent dans les dessins animés c’est plutôt les garçons. Donc là d’avoir un film autour d’une jeune fille – est de montrer ses talents – elle est assez jeune quand même. De venir quelqu’un, … c’est des choses de très fortes.
Un film qui est sublime et qui est très actuel c’est un documentaire qui m’a énormément touché est Little Girl sur le petit garçon de l’âge de 8 ans qui veut être une fille qui va contre les adultes, contre l’école, contre les préjugés pour vivre son droit – ce document a été présenté sur ARTE et il a fait 4 millions vues en France. Plus j’ai réfléchi plus que ça me touche. C’est merveilleux comment les parents … entourent … ils doivent se battre pour lui. Ils sont démunis de voir qu’il n’est pas soutenu, de voir l’agressivité des adultes par rapport à son enfant – il y a énormément de l’amour dans cette famille – la maman qui se sent coupable – non pas du choix de son enfant, mais coupable de ne pas pouvoir lui aider. Le documentaire est extrêmement touchant.
Le sujet me faisait penser au film belge « la vie en rose ».
Oui. Il est très très beau ce film. Il y a des difficultés avec des documentaires au cinéma.
J’avais envie de donner ce chance – je ne sais pas si je ferais un documentaire au festival l’année prochaine – mais je trouve que c’est important de s’interroger sur la société, sur notre vision. C’est important ce qui se passe. C’est important de mettre la parole aux gens. Et donc là dans ce documentaire, la parole on la laisse pour la première fois à un enfant de 8 ans. Et c’est fou d’écouter lui.
Et c’est extrêmement touchant – c’est une petite merveille.
Si on veut voir un film à l’Alliance Française French Film Festival 2021 qui nous fera rire, quel film suggérez-vous?
Alors je pense que Le Discours– The Wedding Speech est vraiment drôle – il y a des moments extraordinaires, la narration est géniale en plus– c’est vraiment la comédie – on dirait un peu une comédie américaine – c’est sur les sentiments et sur l’amour mais c’est une comédie a la française. On retrouve un peu Amelie Poulain avec ses cartes postales avec le sentiment un peu décalé – et comme dans Amelie le personnage principal s’adresse au public – il nous parle en fait. Et moi, j’aime bien quand on nous parle. J’aime bien ce style de narration.
Et j’ai adoré Adieu les cons qui est le concept d’amour à la française. J’adore Dupontel.
Le film Mandibules est complétement absurde. Il y a deux personnages qui trouvent une mouche géante et qui décident de la dresser pour qu’il donner de la chance à eux. C’est complétement absurde, très décalé – ça va plaire à un public jeune, plus fou fou quoi. C’est le même réalisateur Quentin Dupllueix qui a fait Le daim l’année dernière avec Jean Dujardin. Donc ça c’est très absurde. C’est bien d’avoir des films au festival qui sont bizarres comme ça.
J’ai bien aimé La Daronne.
C’est génial celui-là. C’est un vrai film de femmes– elle a une liberté. Ce que je trouve est formidable dans ce film est la façon dont le réalisateur installe le personnage. Il prendre vraiment le temps jusqu’au moitié du film de nous présenter le personnage pour comprendre qui elle devient donc quand elle bascule et elle devient la Daronne – on n’est pas surpris, on se croit, on dit oui bien sûr. Le fait qu’on a compris son enfance, d’où elle vient, sa liberté.
Les 3 personnages, Colette qui est le personnage de la communauté asiatique qui est assez caricatural mais en même temps c’est vraiment il parait sur la maman marocaine – c’est un personnage aussi.
Il n’y a aucune des femmes dans ce film qui sont politiquement correctes. C’est chouette. J’aime bien prendre liberté.
En ce moment en Australie, c’est vraiment un moment pour les femmes de dénoncer les choses
Je comprends pourquoi les australiens viennent au festival français c’est qu’ils ne savent pas trop ce qu’ils vont voir. Il n’y a rien vraiment écrit – les femmes souvent sont surprenantes, ce n’est pas comme dans les films américains, on ne sait pas comment ça va finir. On ne sait jamais si le couple va tenir comme dans Apparences – avec Karin Viard et Benjamin Biolay qu’est ce qui va se passer?
D’autant plus sur Effacer Historique, j’aime bien les femmes – parce que c’est un film avec des gens du nord – ces sont les gens qui ont une vie simple – on ne les mettraient pas normalement sur le premier plan en tant que caractères centraux dans un film. On se tient avec tendresse pour eux, leur lutte contre google. C’est chouette – je le trouve très drôle.
Si on voulait voir un film à l’Alliance Française French Film Festival 2021 qui nous fait voyager, qui nous donne de beaux paysages.
Voyage et beaux paysages….
- Eiffel on retrouve Paris mais c’est très Parisien.
- Antoinette dans les Cévennes, c’est très beau
- Délicieux, c’est la campagne.
- Love Affair(s) c’est Paris et la campagne française
- #Iamhere – on parle du pays basque – il reste quasiment tout le temps dans l’aéroport en attendant son amour. Le cinéma avec #Iamhere c’est qu’on voyage avec cet homme qui se retrouve dans un aéroport. C’est la rencontre de cultures.
- De Gaulle, c’est historique.
- La Daronne on voit quand même Paris , les quartiers populaires de Paris.
- Summer of 85, en Normandie – c’est beau, la mer, le cadre. C’est très chouette.
Un film à l’Alliance Française French Film Festival 2021 qui nous fera penser et réfléchir?
Fahim.
Fahim, c’est bien celui au sujet du jeune garçons qui joue aux échecs?
Fahim, c’est le jeune garçon qui joue aux échecs. C’est important pour la condition des refugies. C’est très fort. Il est très très beau ce film. Je l’ai beaucoup aimé.
Gerard Depardieu joue un rôle fragile. C’est une histoire vraie –c’est une histoire qui a eu lieu en 2002. C’est très fort ce film.
Skies of Lebanon – il est magnifique très très poétique avec de l’animation – tous les décors sont estimés de l’extérieur.
Petit Pays c’est un film qui nous renvers sur la guerre pour Rwanda – la guerre civile de l’Afrique – franco-Rwanda. C’est fort. Très, très fort.
The Rose Maker aussi c’est magnifique. On a les champs de roses. On a l’impression que ça sent la rose. J’avais envie d’avoir des séances avec des parfums roses dedans – mais je suis arrivée tard. Les paysages – c’est beau la campagne pour tout ça.
Quel est votre film français de tout le temps.
Un film français qui m’a plus touché c’est Les choses de la Vie. Absolument. C’est mon film préféré.
Et après j’aime bien les films qui m’emmènent comme Delicatessen. [Mais mon film préféré c’est] Les choses de la vie bien sûr.
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On remercie Karine Mauris de nous avoir accorder cette interview.
Regardez la bande-annonce de l’Alliance Française French Film Festival 2021:
Un French Film Festival 2021 sûr pour COVID
Les protocoles COVID les plus stricts seront respectés dans chaque ville, y compris la distanciation sociale, l’assainissement et la circulation de l’air pur, afin de garantir une expérience cinématographique sûre.
Les dates du festival
L’Alliance Française French Film Festival 2021 est déjà en cours dans plusieurs villes sur Australie. Le festival se déroule dans les villes et sur les dates suivantes:
ADELAIDE
23 mars au 20 avril
Encore: 21 au 22 Avril
BRISBANE
17 Mars au 13 Avril
Encore: 14 & 15 Avril
BYRON BAY
24 Mars au 14 Avril 2021
Encore: 15 & 16 Avril
CANBERRA
4 Mars au 31 Mars
Encore: 1 au 5 Avril
HOBART
11 Mars au 20 Mars 2021
MELBOURNE
3 Mars au 31 Mars
Encore: 1 au 5 Avril
PARRAMATTA
8 Avril au 11 Avril 2021
PERTH
10 Mars au 7 Avril
Encore: 8 au 11 Avril
SYDNEY
2 Mars au 31 Mars
Encore: 1 au 5 Avril
Le programme de l’Alliance Française French Film Festival 2021 se trouve sur le site web du festival:
https://www.affrenchfilmfestival.org/
Lisez aussi nos critiques de films de l’Alliance Française French Film Festival 2021: