Presque: un film édifiant et inspirant au festival du film de Sydney

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Presque, titre anglais Beautiful Minds est un film français qui fait chaud au cœur, et qui est actuellement à l’affiche du festival du film de Sydney. Il n’est même pas encore sorti dans les salles de cinéma en France!

Presque s’inspire des expériences réelles d’Alexandre Jollien, auteur et philosophe apprécié, et avec ce film, aussi réalisateur, scénariste et acteur. Jollien a co-réalisé et co-écrit le film avec Bernard Campan qui est également à ses côtés à l’écran…

Igor (Alexandre Jollien), un livreur de légumes biologiques qui a la paralysie cérébrale. croise (littéralement) la route de Louis Caretti (Bernard Campan, Un sac de billes, AFFFF 2017), un réalisateur de pompes funèbres. S’ensuit un road trip improbable et finalement une amitié inattendue entre cette paire improbable.

Igor, malgré les difficultés de la vie dues à son handicap et à la solitude qui l’accompagne, est optimiste et cite abondamment la philosophie. Les grands philosophes, Nietzsche, Platon, Montaigne et Spinoza, pour n’en citer que quelques-uns, qui sont cités tout au long de Beautiful Minds, sont les mantras par lesquels Igor vit sa vie. Lorsqu’il voit les gens le dévisager à cause de sa démarche, il sourit et fait des signes. Il essaie de ne pas laisser ce que les autres pensent le définir. Mais comme tous les êtres humains, il a de l’incertitude.

Louis Caretti est un réalisateur de pompes funèbres qui a beaucoup d’obsèques à gérer. Il est poli mais ne s’engage jamais plus que nécessaire avec ses clients ou même avec Nicole, son employée dévouée et parfois exaspérée. Pour couronner le tout, il doit maintenant organiser des funérailles où les deux ex-épouses ne sont pas d’accord sur les arrangements funéraires – « on ne va pas le couper en deux! » et un autre où il est incapable de joindre la fille et se retrouve avec un chien qui n’a nulle part où aller.

C’est très beau de voir Igor et Louis s’attacher l’un à l’autre et, finalement, Igor amadouer Louis pour le sortir de sa routine et l’encourager à vivre un peu. Igor ne s’inquiète pas du lendemain. Il vit dans et pour le présent. C’est un plaisir de voir Igor se débarrasser de toute inquiétude quant à ce que les autres pensent de lui, une qualité que nous pourrions tous adopter.

Au début du film, nous voyons Igor se déplacer en ville sur son tricycle pour effectuer ses livraisons, naviguant entre les ronds-points et les routes très fréquentées. Bien qu’il soit prudent et compétent, le spectateur ne peut s’empêcher de craindre ce qui peut se passer à chaque rond-point qu’il rencontre. Peut-être y a-t-il là une leçon philosophique pour nous tous – quelque chose à propos de la crainte du pire plutôt que d’espérer le meilleur ou de vivre la vie comme Igor le ferait.

Le film a été présenté comme une comédie et, bien qu’il comporte des moments comiques, je le décrirais plutôt comme un film « feel good » qui réchauffe le cœur, s’il existe un tel genre. Presque est un film vraiment charmant qui nourrira votre âme et vous fera quitter le cinéma avec un sourire sur le visage.

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4 CROISSANTS

Séances et billets pour Presque

Il ne reste que 2 projections de Presque au festival du film de Sydney. Nous vous recommandons d’aller le voir (avant même que les Français n’en aient eu l’occasion!):